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Christine Fumagalli : «Le pouvoir d’achat immobilier des français n’a pas perdu en capacité»

Directrice d'agences ORPI depuis 2004, Christine Fumagalli prend la suite de Bernard Cadeau, qui a présidé la coopérative pendant 12 ans. [©]

Accès à la propriété, disparités entre zones urbaines et rurales, villes où investir et perspectives 2018, Christine Fumagalli, présidente du réseau ORPI, donne son avis sur le marché immobilier en France.

Est-il plus difficile de devenir propriétaire aujourd’hui qu’il y a 20 ans ? Qu’est-ce qui a changé ?

Les conditions ne sont pas plus difficiles aujourd’hui qu’il y a 20 ans. La difficulté et le choc psychologique, c’est l’évolution des prix. Sur Paris en 1995, le m2 valait entre 1200 et 2220 francs, c’est-à-dire entre 180 et 330€, aujourd’hui dans le 14e arrondissement les prix oscillent entre 8500 et 10 000€ le m2 pour des appartements de qualité équivalente. Malgré la hausse des prix, le pouvoir d’achat immobilier des français n’a pas perdu en capacité. Entre 2008 et 2018, il n’a baissé environ que d’1,5%. La baisse des taux de crédits immobiliers a compensé l’augmentation des prix. Si jamais les taux de crédits venaient à augmenter de façon importante, on aurait un renversement du marché.

Est-ce partout pareil en France ou observe-t-on des disparités ?

On constate de façon globale des disparités entre les zones rurales et les autres villes et surtout les très grandes agglomérations. Cela s’explique par le fait que les clients recherchent des zones où l’on trouve en priorité de l’emploi, de l’activité, les transports, les commerces, les crèches, tout ce qui participe à la qualité de vie.

Dans quelles villes est-il intéressant d’investir aujourd’hui ?

Les villes où il y a des projets d’aménagement du territoire avec des infrastructures qui permettent une meilleure qualité de vie. C’est le cas de Lille et de Bordeaux par exemple. Avec la ligne du TGV de la partie Ouest, il y a un accès à toutes les grosses agglomérations et les zones frontalières. Et cela trace une ligne directe entre Paris et Bordeaux. C’est pour cette raison que la ville a beaucoup augmenté ces derniers temps et qu’elle a connu un afflux important de demandes. La ville bénéficie également d’un climat doux et favorable.

A quoi faut-il s’attendre en 2018 ?

En regardant l’activité depuis le 1er janvier 2018, on est sur une année qui s’annonce plus calme et moins florissante que 2017. Il va y avoir un retour à la normale. En ce qui concerne l’activité, la demande est toujours très forte. Les gens cherchent à louer et à acheter un peu partout sur le territoire. En 2017, on avait constaté une baisse d’offre assez importante dans toutes les grandes villes. Il semblerait qu’en début 2018, il y ait à nouveau une offre plus dynamique. Et cela devrait stabiliser la hausse des prix, ce qui est favorable pour tous les acheteurs et les locataires.

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