La mairie de Paris l'avait annoncé, un nouvel arrêté concernant la piétonnisation des berges de la rive droite était attendu. Anne Hidalgo l'a confirmé dimanche 4 mars, dans un interview accordée à Libération, et ce jeudi sur France Inter.
«J'ai pris un nouvel arrêté en tenant compte de ce qu'a dit le tribunal», a affirmé la maire de Paris en évoquant l'annulation le 21 février par le tribunal administratif de Paris de cette piétonnisation très polémique.
Dans l'entretien accordé à Libération, Anne Hidalgo avait rappelé sa détermination à maintenir la piétonnisation des voies sur les berges de la rive droite - désormais pleinement intégrées au parc Rives de Seine - malgré l'annulation de celle-ci.
«Dès cette semaine, avec le soutien de l’Etat qui accompagne cette démarche, je vais prendre un arrêté, mobilisant les pouvoirs de police du maire, pour maintenir la piétonnisation de cette voie», avait-elle déclaré au journal Libération.
Cet «arrêté permanent», comme l'élue le souligne, a été préparé avec le gouvernement et le préfet de police. Celui-ci tient compte, selon le cabinet de la maire, des «recommandations du tribunal» et a été posé «sur de nouvelles bases légales solides».
Car Anne Hidalgo entend mener à bien cette politique de circulation douce à son terme. Sur Twitter, dimanche soir, elle écrivait même : «Notre santé et le coeur de Paris valent mieux qu'une autoroute urbaine !».
Dans les extraits de l'interview dévoilés par Libération.fr, l'édile évoque les répercussions de cette piétonnisation sur le trafic : «En un an, le trafic de report a baissé de 28,8 % sur les quais hauts rive gauche, de 11,2 % sur les quais hauts rive droite et de 5,4 % sur le boulevard Saint-Germain. Les encombrements sont donc bien temporaires», a-t-elle ainsi détaillé.
Vous êtes plus de 23.000 à avoir signé la pétition pour sauver les #berges de Seine d'un retour des voitures. Notre santé et le cœur de @Paris valent mieux qu'une autoroute urbaine ! Continuons : signez et partagez la pétition https://t.co/1Fp5Onw2dh#SauvonsLesBerges #Paris pic.twitter.com/z1PWmirUy6
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 4 mars 2018