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Quand le «Rassemblement national» était déjà utilisé par le FN... en 1986

Le Rassemblement national était le nom de l'étiquette Front national lors des élections législatives de 1986. [Capture Twitter / @AbelMestre]

Lors de son discours de clôture du congrès, qui se tenait à Lille les 10 et 11 mars, Marine Le Pen, la présidente du FN fraîchement réélue, a proposé à ses militants un nouveau nom de parti : le «Rassemblement national».

Pourtant, à y regarder de plus près et comme l'a très justement remarqué Abel Mestre, journaliste au Monde, ce nom n'est pas tout à fait une nouveauté dans l'histoire du parti d'extrême-droite.

Le Rassemblement national - mais également la flamme bleue, blanc, rouge que Marine Le Pen souhaite voir conserver - étaient en effet le nom et le symbole de l'étiquette Front national lors des élections législatives de 1986.

A l'époque, il y a presque trente-deux ans donc, le parti emmené par Jean-Marie Le Pen avait obtenu ses 35 premiers députés à l'Assemblée nationale, avec 9,6 % des voix.

Une parenthèse dans l'histoire du FN 

Une performance - unique dans son histoire - rendue possible par le passage à un scrutin proportionnel, décidé par le président de la République d'alors, François Mitterrand, quelques mois plus tôt.

Se plaçant dans l’opposition à la majorité RPR-UDF, alliance de la droite traditionnelle et du centre, le groupe «FN-Rassemblement national» avait déposé, en deux ans de présence au Palais-Bourbon, 63 propositions de loi.

Elles visaient souvent des thématiques classiques de l'extrême-droite, à savoir le rétablissement de la peine de mort ou l'instauration d'une «préférence nationale».

Mais la grande aventure parlementaire du FN ne durera que deux ans et prendra fin en 1988, le scrutin majoritaire ayant été rétabli. Yann Piat, députée du Var, est alors la seule frontiste à sauver son siège. Elle mourra assassinée le 25 février 1994.

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