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Héritage de Johnny Hallyday : le tribunal de Nanterre renvoie l'affaire au 30 mars

Laeticia Hallyday (à gauche), Laura Smet (au centre) et David Hallyday (à droite) lors des funérailles de Johnny Hallyday le 9 décembre 2017  [ludovic MARIN / AFP/Archives] L'image de la famille unie renvoyée le 9 décembre lors des funérailles de Johnny sur le parvis de l'église de la Madeleine à Paris n'est, trois mois plus tard, qu'un lointain souvenir. [ludovic MARIN / AFP/Archives]

Le tribunal de Nanterre a renvoyé jeudi l'affaire portant sur l'héritage de Johnny Hallyday au 30 mars. Les avocats de David Hallyday et Laura Smet avaient demandé le renvoi de l'examen de leur référé sur l'album posthume de leur père et le gel de ses avoirs.

«Nous avons été destinataires des différentes conclusions et pièces adverses depuis deux jours et encore ce matin, et il y a encore une certain nombre de pièces dont on doit prendre connaissance», avait justifié Carine Piccio, l'un des conseils de David Hallyday. 

Les conseils de David Hallyday souhaitaient prendre le temps d'étudier ces nouvelles pièces, «dans un souci de bonne administration de la justice».

Initialement, David Hallyday et Laura Smet devaient réclamer devant le tribunal un droit de regard sur l'album posthume de leur père ainsi que le gel provisoire de son patrimoine. 

Guerre ouverte avec Laeticia Hallyday

Depuis plusieurs semaines, la guerre est officiellement ouverte entre les deux aînés de la star et sa veuve Laeticia, devenue l'unique bénéficiaire de l'ensemble du patrimoine et des droits d'auteurs de la légende du rock français, décédée le 6 décembre à l'âge de 74 ans.

L'image de la famille unie renvoyée le 9 décembre lors des funérailles de Johnny sur le parvis de l'église de la Madeleine à Paris n'est, trois mois plus tard, qu'un lointain souvenir.

C'est Laura Smet qui a lancé l'offensive judiciaire dans une lettre transmise le 12 février à l'AFP. «J'ai choisi de me battre», confiait alors la fille de Nathalie Baye dans ce courrier, rejoint dans sa démarche par son demi-frère David, fils de Sylvie Vartan.

Les deux aînés ont déposé un recours sur le fond devant la justice française pour contester les modalités de succession de leur père, rédigées en Californie. Ils estiment que son testament les «déshérite», ce qui est interdit en droit français, et demandent «que la succession soit soumise aux règles de dévolution légales» en France. Aucune date n'a pour l'instant été fixée pour l'examen de ce volet de l'affaire, qui pourrait prendre des mois, voire des années.

Droit de regard sur l'album

En attendant, Laura Smet et David Hallyday ont également saisi en référé (procédure d'urgence) le tribunal de grande instance de Nanterre afin de «pouvoir se prononcer» sur un projet d'album posthume de Johnny Hallyday actuellement en préparation, selon l'assignation qui devait être débattue jeudi.

Le rocker et ancienne «idole des jeunes» a travaillé une grande partie de l'année 2017 à ce 51e album studio, inachevé, pour lequel une dizaine de chansons ont été enregistrées.

Laura Smet, 34 ans, souhaite «pouvoir confirmer le respect de l'intégrité artistique de l'entier contenu de cet album», a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Me Emmanuel Ravanas. Une demande à laquelle Laeticia Hallyday a «sèchement opposé une fin de non-recevoir», a-t-il affirmé.

Les deux aînés Hallyday demandent également, par le biais de cette procédure, des «mesures conservatoires» sur les biens immobiliers et «la mise sous séquestre» des «redevances perçues au titre des droits d'auteur» de l'artiste, dans l'attente que la justice tranche le litige sur l'héritage.

Décédé d'un cancer du poumon, Johnny Hallyday possédait deux villas à Los Angeles et Saint-Barthélemy ainsi qu'une autre à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) détenue par une SCI dont il était actionnaire avec sa dernière épouse et leurs deux filles, Jade et Joy. Chacune de ces demeures est estimée entre 10 et 15 millions d'euros. Johnny disposait également des droits sur quelque 1.160 chansons.

Laeticia Hallyday s'est de son côté peu exprimée depuis le début de l'affaire. Réagissant quelques heures après la lettre de Laura Smet, elle avait d'abord fait part de son «écœurement» avant de disparaître des réseaux sociaux dont elle était pourtant adepte. Le 1er mars, elle avait ensuite publié un communiqué par le biais de son avocat Me Ardavan Amir-Aslani. Johnny a «pris toutes les décisions concernant sa succession avec toutes ses facultés mentales et son libre-arbitre», y affirme-t-elle.

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