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Olivier Faure de facto premier secrétaire du PS après le renoncement de Stéphane Le Foll

Stéphane Le Foll après son point presse vendredi 16 mars 2018 [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP] Stéphane Le Foll après son point presse, vendredi 16 mars 2018. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée Olivier Faure est appelé à devenir le premier secrétaire du PS, après son score «sans appel» jeudi soir et la décision de Stéphane Le Foll de ne pas briguer le suffrage des militants le 29 mars.

Environ 40.000 militants, sur les 102.000 susceptibles de se mettre à jour de cotisation, ont voté jeudi soir sur les textes d'orientation présentés par Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel.

Selon des résultats issus du dépouillement de plus de 80% des bulletins, M. Faure a obtenu 49,75% des suffrages, Stéphane Le Foll 25%, Emmanuel Maurel 18% et Luc Carvounas 7%.

«Le résultat est sans appel. Il est net. Olivier Faure a obtenu le meilleur score, donc je considère à partir de ce moment là qu'il a la responsabilité d'être le premier secrétaire du parti (...) Je ne serai pas candidat le 29 mars», a déclaré M. Le Foll au cours d'un point presse à Solférino vendredi matin.

«J'ai conscience que dans ce débat j'ai incarné une forme de continuité avec ce qui a été le quinquennat (2012-2017, NDLR), à la fois par ma fidélité à François Hollande, et du fait que j'ai été ministre pendant près de 5 ans», a-t-il expliqué.

Le vote du 29 mars aura néanmoins bien lieu, avec «un seul bulletin», a indiqué le PS. Le député de Seine-et-Marne sera quant à lui officiellement investi lors du Congrès d'Aubervilliers les 7 et 8 avril.

M. Faure doit s'exprimer à 14h au siège du parti, rue de Solférino. Le coordinateur du parti Rachid Temal devrait donner les résultats définitifs du vote vers midi.

«Ecarts minimes»

La décision de M. Le Foll a été saluée par l'ancien député Philippe Doucet, qui avait vainement tenté avec d'autres responsables du PS d'obtenir le rassemblement derrière un candidat unique.

«C'est bien. C'est classe. (...) Nous on a toujours regretté qu'il n'y ait pas de rassemblement du premier tour. On pensait que sur le fond les écarts étaient minimes, même s'il y a des divergences sur l'appréciation du bilan et sur la méthode», a-t-il commenté auprès de l'AFP.

La victoire de M. Faure n'est pas une surprise, même si ses troupes attendaient plutôt un résultat autour de 40%. Le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée avait obtenu le soutien de nombreux «barons locaux», de la maire de Lille Martine Aubry à la présidente de la région Occitanie Carole Delga, ratissant aussi bien à l'aile droite qu'à l'aile gauche du parti.

«Félicitations ! C’est la victoire de la clarté des convictions et du rassemblement des socialistes. Je serai bien sûr à ses côtés pour la renaissance de notre parti. Maintenant, mettons nous au travail, retournons vers les Français et préparons l'avenir ensemble», a salué Martine Aubry dans un tweet vendredi.

Face à Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles de François Hollande, M. Faure a joué la carte du renouvellement, affirmant vouloir changer le PS «du sol au plafond», et promettant d'organiser des chantiers thématiques ouverts aux militants et sympathisants du PS pour trancher leurs incessantes querelles.

Les deux hommes, au demeurant, se connaissent bien : M. Faure était l'adjoint de M. Le Foll à Solférino lorsque François Hollande en était premier secrétaire, une proximité qui a conduit M. Carvounas à les qualifier de «frères jumeaux du hollandisme».

M. Maurel, représentant de la gauche du parti, a pâti de la dispersion de l'ancienne «motion B» de Christian Paul, et du départ de nombre de militants dans le sillage de Benoît Hamon.

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