Un individu a été interpellé et placé en garde à vue, jeudi, dans le cadre d'une enquête ouverte sur une agression filmée de transexuelles à Paris.
C'est ce qu'a annoncé le maire du 17e arrondissement de Paris, Geoffroy Boulard, qui avait saisi la police à la suite de la publication d'une vidéo de violences transphobes plus tôt dans la semaine.
Le 27 mars, l'association de lutte contre l'homophobie «Le Refuge» avait relayé la vidéo Snapchat d'une agression de transexuelles dans le 17e arrondissement de la capitale, dans la rue de la Jonquière.
Les auteurs des faits se sont cyniquement autoproclamés «brigade anti trav».
Une "brigade anti trav" en France qui sévît en s'attaquant physiquement aux personnes transgenre. La France ne peut fermer les yeux sur ce qu'il se passe sur son territoire.
Nous interpellons les élu-es, indignez-vous publiquement, vous devez condamner ces agissements #LGBTphobie pic.twitter.com/y5psYwjenO- L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) 27 mars 2018
Ces images de violences avaient suscité l'indignation sur Twitter avant de pousser l'élu de l'arrondissement à saisir la police pour enquêter. Ce dernier avait affirmé «(condamner) fermement» ces agressions.
Merci pour l'information Je vais signaler les éléments à notre commissariat d'arrondissement #police @prefpolice
- Geoffroy Boulard (@geoffroyboulard) 27 mars 2018
D'après l'Amicale des Jeunes du Refuge, l'interpellation d'un suspect fait suite au dépôt de trois plaintes, jeudi, par des victimes de la «brigade anti trav».
L'appartement de l'homme arrêté, vraisemblablement habitant du quartier, a également été perquisitionné, d'après France Bleu.
MAJ - nous sommes avec l'association @stop_homophobie en contact avec les victimes de cette agression.
3 plaintes ont été déposées ce matin par les victimes.
Une personne est en garde à vue.
Nous remercions le travail conséquent de @stop_homophobie et de @flagasso https://t.co/enfizt4ZXM- L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) 29 mars 2018
Le rôle des associations
Les associations ont joué un rôle actif dans cette affaire en relayant l'information sur les réseaux sociaux, en interpellant le maire de l'arrondissement mais aussi en participant directement à l'enquête.
«Le Refuge» avait en effet appelé les internautes à leur fournir des informations sur l'individu se trouvant derrière le compte Snapchat sur lequel avait été diffusée la vidéo en question.
Le groupe de lutte contre l'homophobie et la transphobie avait ainsi publié le pseudonyme de ce dernier.
Nous avons le compte Snap de celui qui aurait filmé et donc participé à la "brigade anti trav" à Paris.
Le connaissez-vous ? Son pseudo Snap est bibzobeingbeing
Si vous avez des informations.
Contactez-nous : [email protected], tél 06.01.32.31.43, DM.https://t.co/qC7QAgSxje pic.twitter.com/o1c942liVr- L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) 28 mars 2018
Enfin, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) a signalé ces actes de violence transphobes au procureur de la République.
Suite à votre alerte, nous avons signalé au procureur de la République ces actes de violences transphobes. Nous restons vigilants face à toutes les formes de haine anti-LGBT. https://t.co/rlJGAFgZdO
- DILCRAH (@DILCRAH) 29 mars 2018