C’est un appel à réagir lancé par la municipalité parisienne, au sujet de la crise des migrants qui perdure dans Paris.
Bruno Julliard, le premier adjoint de Paris, a remis le sujet sur la table ce lundi 14 mai, réclamant l’aide de l’Etat. «Nous savons que nous ne pouvons régler cette situation que si nous travaillons main dans la main. Et c'est l'unique état d'esprit», a-t-il expliqué.
Un cri d’alarme qui intervient quinze jours déjà après que la maire, Anne Hidalgo, a envoyé un courrier au Premier ministre, Edouard Philippe, lui demandant la «mise à l’abri» des plus de 1.500 migrants qui dorment actuellement dans le camp du Millénaire, situé sous le périphérique le long du canal de Saint-Denis (19e).
Il ne s’agit «en aucun cas», selon la mairie, de «renvoyer la responsabilité sur le gouvernement», mais de réfléchir à une solution «main dans la main». «C’est un devoir humanitaire et une nécessité d’ordre public», s’était ainsi exprimée Anne Hidalgo.
Il n’en demeure pas moins que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a déjà répondu à l’édile, lui conseillant de faire usage de ses «compétences» et «d'entamer les procédures judiciaires» pour permettre à l'Etat de «mener à bien» une évacuation.
Des vies sont en jeu. L'Etat doit au plus vite mener une opération de mise à l'abri des migrants présents dans ces campements parisiens. C'est un devoir humanitaire. C'est aussi une nécessité d'ordre public. La Ville de Paris est prête à le soutenir dans cette démarche. https://t.co/NZBcwR4gvN
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 8 mai 2018