Le secrétaire d'État au Numérique, Mounir Mahjoubi, a posé pour le magazine Paris Match avec son compagnon, une première pour un membre gay du gouvernement.
Deux mois après avoir révélé son orientation sexuelle, dans un subtil tweet posté à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le ministre a confié à l'hebdomadaire, à paraître mercredi 18 juillet, être «parfaitement en paix» et «très amoureux».
L’homophobie est un mal qui ronge la Société, envahit les collèges et les lycées, contamine les familles et les amis perdus. Pire, elle hante les esprits des homosexuels, et nous oblige parfois, souvent, à nous adapter et mentir pour éviter la haine, pour vivre. #IDAHOBIT2018
— Mounir Mahjoubi (@mounir) 17 mai 2018
Mounir Mahjoubi, 34 ans, et Mickaël Jozefowicz, 31 ans, ont pris la pose dans leur appartement du 19e arrondissement de Paris. Aujourd'hui pacsés, ils se sont rencontrés il y a treize ans, alors qu'ils étaient encore étudiants.
Un ministre en couple avec un homme dans @ParisMatch, une première pic.twitter.com/o1JFwx2b2t
— Thomas Vampouille (@tomvampouille) 17 juillet 2018
L'association SOS Homophobie a salué, sur Twitter, l'article de Paris Match, qui «contribue à la visibilité et à la banalisation de l'homosexualité dans notre société et donne un exemple positif pour toutes les personnes LGBT».
Le reportage de @ParisMatch sur le ministre en exercice @mounir et son compagnon est à saluer. Il contribue à la #visibilité et à la banalisation de l’homosexualité dans notre société et donne un exemple positif pour toutes les personnes #LGBT. Photo: @MaxRusz pic.twitter.com/XY5uMHFUO2
— SOS homophobie (@SOShomophobie) 17 juillet 2018
Plus critique, le site engagé Komitid a regretté une mise en scène «un peu pudique» (les photos montrent les deux hommes en train de ranger leur bibliothèque), soupçonnant le magazine de traiter «différemment un couple homo et un couple hétéro».
L'identité de son compagnon n'est, par ailleurs, pas la seule révélation livrée par Mounir Mahjoubi dans cet article. Le député de Paris a en effet également reconnu avoir été «sollicité» pour prendre la tête d'une candidature LREM à la mairie de la capitale en 2020. «Si je suis en situation de rendre à Paris tout ce que cette ville m'a apportée, je le ferais», a-t-il affirmé.