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Qui est Erik Tegnér, candidat à la présidence des Jeunes Républicains ?

Erik Tegnér, 25 ans, prône farouchement «l'union des droites». [Philippe Lopez / AFP]

Il plaide pour une «union des droites» jusqu'à Marine Le Pen alors que Laurent Wauquiez, le chef de son propre parti, s'y est plusieurs fois opposé publiquement. Erik Tegnér, 25 ans, s'est officiellement lancé, ce mercredi 5 septembre, dans la course à la présidence des Jeunes Républicains. 

C'est depuis une péniche parisienne, face à un parterre de personnalités issues de formations et partis de droite que ce jeune Breton, étudiant en école de management à Grenoble, a donc décidé d'homologuer sa candidature.

Une élection qui semblerait presque jouée d'avance puisqu'Erik Tegnér est à ce jour seul en lice. Pas si sûr pourtant puisque le scrutin, initialement programmé les 14 et 15 octobre prochains, pourrait peut-être ne pas avoir lieu.

A cinq semaines de cette hypothétique élection, les conditions pour se présenter ne sont en effet pas encore connues. Elles sont absentes du rapport de la direction transitoire des jeunes et des élus Laurence Arribagé et Alexandre Vincendet.

Actuellement, le parrainage de 15 responsables départementaux jeunes (RDJ) est nécessaire. Pourtant, le rapport lui-même pointe «une vacance de RDJ dans de nombreux départements». Le texte prône par ailleurs la suppression de l'élection du patron des jeunes au suffrage universel. 

Neveu de l'ex-maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, ex-soutien de Virginie Calmels

Pas de quoi pourtant décontenancer le jeune candidat qui, mercredi soir, a débuté sa campagne devant quelques 200 personnes.

Des députés Sébastien Chenu (Rassemblement national) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), en passant par le président du Parti chrétien-démocrate (PCD) Jean-Frédéric Poisson, de nombreuses personnalités de la droite et de l'extrême droite sont ainsi venues soutenir Erik Tegnér, chantre de «l'union des droites», chère à l'essayiste souverainiste Paul-Marie Coûteaux, également présent dans la salle.

«J'ai choisi de me présenter parce qu'on a plus le temps. Il y a une question civilisationnelle, identitaire et démographique qui nécessite qu'en 2022, on accède au pouvoir», a prévenu le jeune homme qui a voulu faire de cette soirée une «démonstration de force».

Un discours assumé qui a sû trouver un écho particulier auprès du porte-parole de Génération identitaire, Romain Espino, ou Frédéric Pichon, ex-patron de l'organisation d'extrême droite Groupe union défense (GUD), qui, eux aussi, avaient fait le déplacement.

Un discours des plus à droite donc, alors qu'il y a pourtant seulement un an, Erik Tegnér signait une tribune sur le site de L'Obs intitulée «La droite doit refuser toute alliance avec le FN». 

A l'époque, celui qui est aussi le neveu de l'ex-maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, et qui s'est d'ailleurs lancé en politique à 17 ans en prenant sa carte au Front national, est en effet encore président des Jeunes avec Virginie Calmels, alors proche d’Alain Juppé.

L'étudiant dit toutefois apprécier le libéralisme de la première adjointe du maire de Bordeaux, également «très à droite sur l’identité et l’islam».

Aurane Reihanian en embuscade ?

En attendant, si un seul élu républicain, Louis-Alexandre Alciator, adjoint au maire de Clichy-la-Garenne, a fait le déplacement pour soutenir Erik Tegner, cette «union des droites» est la seule option qui s'offre aux jeunes militants de LR en vue des élections.

Le très wauquiériste Aurane Reihanian, longtemps pressenti comme le favori pour prendre la tête du jeune mouvement, ne s'est à cet égard toujours pas officiellement présenté.

Mais selon L'Opinion, des responsables départementaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'apprêtent à lancer un appel en faveur de sa candidature.

Un potentiel adversaire tout aussi farouchement conservateur, notamment sur les questions sociétales. Dans un portrait que Libération lui a consacré en décembre 2017, il estimait en effet que les enfants nés grâce à la PMA «ne devraient même pas exister», avant de s'excuser une semaine plus tard.

Mais Reihanian, à l’instar de son mentor Laurent Wauquiez, s’oppose lui aussi publiquement à tout accord avec le Rassemblement National.

«Reihanian est sur la même ligne que moi, mais il ne peut pas le dire», affirme pourtant Erik Tegnér, cité par Le Monde. Et en cas de défaite, le Breton l'assure, pas question pour lui de s'en aller : «Tant que Les Républicains m’acceptent, je n’ai pas de raison de partir».

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