Lors de l'acte XI de la mobilisation des gilets jaunes, l'un de ses leaders, Jérôme Rodrigues, a été blessé à l'oeil, potentiellement par une grenade de désencerclement. Cette arme, utilisée par les forces de l'ordre lorsque des manifestations dégénèrent, est souvent pointée du doigt.
Lancées à la main, elles déclenchent une forte détonation lorsqu’elles explosent. Conçue sur le même fonctionnement que les grenades à fragmentation, mais non létales, elles projettent dix-huit petits galets de caoutchouc, ainsi que le bouchon allumeur, dans un rayon d’une dizaine de mètres.
utilisée dans des cas d'urgence
Ces grenades, comme leur nom l'indique, sont destinées à être utilisées dans une situation où un groupe de personnes hostiles encercle les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre ont l'obligation de les jeter au sol, pour éviter que les projectiles touchent le visage de leurs opposants. Son rôle est défensif, afin de disperser les assaillants, pour permettre un repli.
Vente des #FlashBall et en bonus une Grenade de désencerclement certainement pic.twitter.com/RAMg8cqRlW
— Aslan Cihan Achille (@CihanAslan78) 27 janvier 2019
Le policier ou gendarme qui décide d’en faire usage doit tenir compte des possibles dommages collatéraux que pourraient entraîner l’explosion.
Une arme souvent pointée du doigt
Les grenades de désencerclement ont souvent été pointées du doigt, après des blessures de manifestants. En s’éparpillant, les galets de caoutchouc peuvent parfois toucher les yeux ou la tempe. Ainsi, deux policiers ont été condamnés au mois de décembre dernier, après qu’une passante a perdu un œil à Grenoble, en 2007.
En 2016, un manifestant contre la loi travail avait été plongé dans le coma, après une fracture de la tempe et un enfoncement de la boite crânienne, bien que la grenade ait été lancée au sol. La scène avait été filmée par un journaliste, sans pour autant certifier que les blessures proviennent réellement d’un des galets de caoutchouc.
Le policier regarde à peine ou atterrit sa grenade. Un manifestant s'effondre.. #manif26mai #LoiTravail #LOIELKHOMRI pic.twitter.com/qkqShWNUms
— Loïc Gazar (@GazarLoic) 27 mai 2016
Dans le cas de Jérôme Rodrigues, celui-ci indique avoir vu une grenade de désencerclement rouler à ses pieds, mais affirme avoir été touché à l’œil par un tir de LBD (Lanceur de balle de défense, qui a remplacé le flashball). L’IGPN a été saisie.