Un adolescent âgé de 15 ans est la cible de menaces de mort après avoir partagé sur Twitter une blague sur la Kaaba, à la Mecque.
«Ptdr il y a du monde à InZeBoite», avait-il écrit en légende d’une photo du pèlerinage. «InZeBoite» est une référence à un jeu télévisé de la chaîne jeunesse Gulli.
Aussitôt après la publication de ce tweet, Hugo avait été la cible d’insultes, et même de menaces de mort. L’adresse de son établissement scolaire avait même été diffusée.
«Laissez-moi en vie»
Visiblement effrayé par l’ampleur et la tonalité de ces messages, l’adolescent a présenté ses excuses, suppliant qu’on le «laisse en vie». «Je n’ai jamais voulu offenser quelqu’un dans ce tweet, arrêtez de vouloir la violence pour rien, il y a bien pire dans ce monde et sur Twitter», a-t-il écrit dans une second message.
Ces deux tweets ont, depuis, été supprimés.
Outre les menaces et insultes, Hugo a également reçu le soutien de très nombreux internautes, parmi lesquels plusieurs personnalités médiatiques. Le hashtag #JeSoutiensHugo a même été créé et était l’un des plus discuté dans dimanche.
Combien faut-il ne pas croire en Dieu pour croire qu'Il/Elle est susceptible !
Et mépriser Sa puissance pour vouloir Le/La défendre !
Le problème des intégristes n'est pas la foi, mais l'impiété.
S'ils croyaient vraiment en Dieu, ils se moqueraient des rires. #JeSoutiensHugo— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 14 avril 2019
Ne laissons pas l'obscurantisme éteindre cette France des Lumières que nous aimons tant. #JeSoutiensHugo
Bonne soirée à tous pic.twitter.com/YUf6dG7o1q— (@Cha_cha_mimi) 14 avril 2019
Le délit de blasphème n'existe pas en France.
Celui pour cyber harcèlement oui.
À bon entendeur.#JeSoutiensHugo https://t.co/mp673wHgoW— Aurore Bergé (@auroreberge) 14 avril 2019
Je suis de confession musulmane, et je trouve le tweet de Hugo marrant... du coup je le rt
Et ceux qui trouvent qu'il y'a du blasphème dedans, qu'ils aillent voir ailleurs si j'y suis. Et même si c'était le cas, chacun est libre de ses opinions & convictions.#JeSoutiensHugo pic.twitter.com/nDtSDyssWf— Sami Abid (@TwIttNTIN) 14 avril 2019
La secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa est également montée au créneau. «La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela !», a-t-elle ainsi écrit, rappelant que le «blasphème n’existe pas». Et de souligner : «en revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi».
La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela !
Le blasphème n'existe pas.
En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi.#JeSoutiensHugo
cc @TwitterFrance— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 14 avril 2019
Les autorités se sont également emparées de l’affaire. La police nationale a en effet indiqué que les faits avaient été signalés aux enquêteurs de la plate-forme Pharos.
Bonjour, ces faits ont été signalés aux enquêteurs de la plateforme Pharos.
— Police nationale (@PoliceNationale) 14 avril 2019