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L'agriculture biologique française a enregistré une «année record» en 2018

Des assiettes plus vertes. En 2018, la production agricole biologique de la France a connu une «année record», avec une surface cultivée enregistrant une progression à 7,5 % du total, alors que 10 % des agriculteurs hexagonaux travaillent désormais en bio, a indiqué, mardi 4 juin, l'agence publique en charge du secteur.

Au total, ce sont ainsi près de deux millions d’hectares qui, l'an dernier, étaient cultivés en bio, d'après l'Agence Bio, l'organisme qui suit l’évolution du bio en France.

«Un cap franchi» au niveau de la production, «en ligne avec l’objectif de parvenir à 15 % de la surface agricole en bio (d'ici à la) fin 2022», résume Florent Guhl, le directeur de l’Agence.

Dans l'ensemble, «14% de l’emploi agricole est en bio» a-t-il ajouté, soulignant «un effet emploi très significatif des fermes bio».

Un bond très prononcé dans les céréales, oléagineux et légumes secs

Dans le détail, la hausse porte surtout sur les céréales, oléagineux et légumes secs qui rattrapent leur retard, avec un bond de 31 % de ces surfaces agricoles en bio, à 513.000 hectares. Par ailleurs, dans le domaine des légumes secs, 40 % sont déjà bio.

Une croissance permise notamment par l’augmentation importante des capacités de traitement et de stockage dédiées et l’ouverture de silos et de moulins dédiés aux blés bio, comme celui de la coopérative Valfrance près de Melun (Seine-et-Marne) ou de Soufflet dans le département du Rhône.

D'après l'Agence Bio, pour atteindre l’objectif officiel de 15 % de la surface utile agricole totale en bio fin 2022, au niveau des céréales, la France devra cultiver 8 % de ses «grandes cultures» en bio.

La viticulture bio également très en forme

Du côté de la viticulture, le bond enregistré est également très important (+ 20 %), avec 12 % du vignoble français en bio (94.020 hectares) en 2018.

D'ailleurs, pour encourager les vignerons à franchir le pas, un label CAB (conversion agriculture biologique) a été créé pour couvrir la période de conversion de trois ans.

Le logo en question permet au viticulteur d’expliquer au consommateur qu’il est engagé dans le processus bio, et ainsi de vendre son vin un petit peu plus cher que du vin non bio pendant la transition.

En ce sens, d'après Florent Guhl, «14.000 nouveaux hectares de vigne vont être en conversion bio dès l’an prochain».

Enfin, le directeur de l'Agence Bio a également souligné le «grand succès» des fruits et légumes bio, encouragés par l’objectif affiché dans la loi Alimentation (Egalim) de parvenir à 20 % de produits bio ou en conversion en restauration collective d’ici à 2022.

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