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Fin de la prise d'otages à Condé-sur-Sarthe, les surveillants «sains et saufs»

Trois mois après l'attaque de deux surveillants par un détenu radicalisé, deux personnels pénitentiaires ont été pris en otage mardi soir au centre ultra-sécurisé de Condé-Sur-Sarthe (Orne) par le «champion de la prise d'otage carcérale» qui s'est rendu peu après minuit.

Le dénouement est intervenu peu après 0H30 et les deux surveillants sont «sains et saufs», a précisé la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP). Le ravisseur, Francis Dorffer, aurait agi pour demander un transfert, afin d'être plus proche de sa famille. Emprisonné depuis l'âge de 16 ans et aujourd'hui âgé de 35 ans, l'homme a été condamné à plusieurs reprises, notamment pour viol, vol avec violence, pour le meurtre d’un codétenu, ainsi que pour des séquestrations de personnel en prison.

 

La prise d'otages avait commencé vers 19H40, au moment de la distribution des repas, nécessitant l'intervention des équipes du RAID et des ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité) dans ce centre de détention qui abrite des détenus particulièrement dangereux, radicalisés ou posant des problèmes de discipline.

«Un premier surveillant avait été libéré vers 23h30» et «la seconde surveillante a été libérée au moment où le détenu s'est rendu», a précisé le ministère de la Justice, adressant «tout son soutien aux agents de l'administration pénitentiaire qui ont su faire preuve d'un grand professionnalisme».

Au moment de sa reddition, le preneur d'otage «s'est débarrassé d'armes que l'on peut qualifier d'artisanales, notamment une paire de ciseaux, une fourchette ou encore un autre objet en plastique qui peuvent être potentiellement dangereux pour les personnes prises en otages», a indiqué le procureur qui a précisé que le détenu a été aussitôt placé en garde à vue pour séquestration.

Coutumier des prises d'otages

Le détenu, libérable en 2060, ne serait pas radicalisé mais est connu pour des troubles psychiatriques. Condamné pour meurtre en 2018, il est un coutumier des prises d'otages, avec au moins cinq précédents à son actif (en 2006, 2009, 2010 et 2011). Il est d'ailleurs surnommé «le professeur des prises d'otages», selon les informations de CNEWS. 

L'homme est inscrit au registre des détenus particulièrement signalés (DPS). «C'est un détenu violent», a ajouté Frédéric Eko, du syndicat SNEPAP, sur notre antenne.

Une cellule de crise avait été activée au ministère de la Justice et les ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité) et le RAID étaient sur place. 

 

Attaque terroriste en mars

La prison de Condé-sur-Sarthe avait été le théâtre d'une attaque terroriste le 5 mars dernier.

Un détenu radicalisé, Michaël Chiolo, avait attaqué deux surveillants avec un couteau puis s'était retranché pendant près de 18 heures avec sa compagne dans l'unité de vie familiale de l'établissement pénitentiaire. Lors de l'assaut des forces de l'ordre, le détenu avait été légèrement blessé tandis que sa conjointe avait été tuée. 

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