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Jean-Marie Le Pen défend la PMA pour lutter contre «l'invasion migratoire»

«Je préfère un enfant sans père que pas d’enfant du tout», a confié Jean-Marie Le Pen. [JOEL SAGET / AFP].

Dans une interview accordée au Figaro mardi 23 juillet, Jean-Marie Le Pen a affirmé qu'il n'était «pas opposé» à la procréation médicalement assistée, ni à son extension aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Une prise de position surprenante qui, à y regarder de plus près, ne l'est pas tant que ça...

Ce soutien que les partisans de la PMA n'ont pas vu venir s'explique ainsi par le fait que, dans la vision du monde du fondateur du Front National (devenu depuis Rassemblement National, ndlr), face à une Europe qui «doit se défendre contre l’invasion migratoire» mieux vaut «un enfant sans père que pas d’enfant du tout».

Une alternative au «Grand remplacement»

En d'autres termes : élargir le droit à la PMA à davantage de personnes permettrait selon lui de faire face au supposé «grand remplacement», soit la substitution présumée de la population française par des populations immigrées.

Une théorie introduite par l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus et à laquelle Jean-Marie Le Pen adhère même s'il préfère se qualifier de «démographiste» (sic).

«Nous devons nous défendre contre l’invasion migratoire, qui tient avant tout à une différence de dynamique démographique considérable entre le continent boréal et le reste du monde», ajoute-t-il, le qualificatif «boréal» renvoyant aux populations du Nord.

Dans ces conditions, et alors que le projet de loi de bioéthique a été présenté ce mercredi en Conseil des ministres, Jean-Marie Le Pen confie ne pas comprendre la cristallisation des débats à droite sur cette question de la PMA.

Pour le «Menhir», il ne s’agit en effet pas «d’un combat fondamental et il existe des urgences plus prégnantes». Mais il est aussi «pour les enfants», tient-il à nuancer.

Toujours est il que, par cette déclaration, Jean-Marie Le Pen prend une nouvelle fois le contre-pied de sa fille, Marine Le Pen, et de sa petite-fille, Marion Maréchal, qui voient, elles, dans l’extension de la PMA à toutes les femmes, au contraire une négation de «l’intérêt de l’enfant».

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