Samedi 17 août, Gabriel Serville, député de la première circonscription de Guyane, a interpellé sur Twitter la Fnac, qui classe les écrivains antillais comme «étrangers».
«Merci de m’expliquer quel cheminement vous a amené à classer les auteurs antillais et guyanais dans ‘Romans étrangers’», a écrit l’élu, pour qui «considérer nos auteurs comme étrangers à la littérature française est non seulement méprisant car on les relègue à une petite étagère loin des têtes de gondoles, mais témoigne surtout de cet automatisme qui consiste à toujours nous exclure».
Bonjour @Fnac merci de m’expliquer quel cheminement vous a amené à classer les auteurs Antillais et Guyanais dans « Roman étranger » pic.twitter.com/mUhL1gDbtu
— Gabriel Serville (@GabrielServille) August 17, 2019
La Fnac n’a pas directement répondu au député mais s'est expliqué dans les médias, précisant à BFM que ce classement permet de «proposer le parcours le plus simple pour les clients» et que ce classement regroupe l’ensemble des auteurs de l’archipel, et non uniquement ceux venant des Antilles françaises. «Idéalement, la classification serait plus précise avec une sous-catégorie», a toutefois reconnu la porte-parole du groupe.
Le député ne compte pas en rester là
Gabriel Serville n'a pas été convaincu par ces explications. «Cela ne m’explique toujours pas pourquoi vous considérez les auteurs guadeloupéens, guyanais et martiniquais comme étrangers», a-t-il lancé.
«Je vais adresser un courrier tout ce qu’il y’a de plus officiel à la direction de la Fnac, car je ne peux me contenter de leur réponse. Au-delà de la question de savoir pourquoi considérer les auteurs antillo-guyanais comme étrangers, l’enjeu c’est bien celui de la représentativité des Outre-mer», a déclaré le député auprès du HuffPost.