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Jeanne Calment détient bien le record de longévité

Jeanne Calment, décédée en 1997, reste bien la doyenne de l'humanité. [JACQUES DEMARTHON / AFP].

Alors qu'à la fin de l'année 2018, des chercheurs russes avaient mis en cause le record de longévité détenu par Jeanne Calment, une nouvelle étude, franco-suisse cette fois, vient, ce lundi 16 septembre, mettre à bas cette suspicion.

La science a donc parlé. Jeanne Calment, morte en 1997 à l’âge de 122 ans et 165 jours détient bien, encore à ce jour, le record de longévité faisant de la Française la doyenne de l'humanité.

Évoquant une «impossibilité statistique», un mathématicien russe avait l'an dernier affirmé que la fille de Jeanne se serait substituée à sa mère.

Une thèse que des chercheurs suisses et français viennent de démonter, comme l'explique la revue spécialisée «Journal of Gerontology» et qui a publié les travaux des scientifiques dans sa dernière édition.

Pour l’Université de Genève (UNIGE), les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale et l'Ecole pratique des hautes études cette «théorie du complot» familial ne tient pas et cela pour au moins deux raisons.

Les chercheurs ont d'abord exhumé plusieurs documents historiques. Un article notamment, paru dans la presse locale en 1934 à Arles, lieu de résidence de Jeanne Calment, atteste qu'une «foule particulièrement nombreuse» avait assisté aux obsèques d'Yvonne, la fille de Jeanne décédée à l'âge de 36 ans. 

«A moins d'accepter l'idée de la complicité de dizaines de personnes», la thèse d'une fraude d'identité semble donc difficilement imaginable, affirment-ils.

«Jeanne était en avance sur son temps» 

Par ailleurs, les scientifiques ont également étudié l’âge de décès des personnes nées en 1875 en France et ont établi qu’il existait une probabilité, certes infime, qu’une personne vive jusqu'à 123 ans. Ce qui contredit l'affirmation selon laquelle Jeanne Calment serait une «impossibilité statistique». 

Depuis la mort de la célèbre doyenne, on a recensé une personne ayant vécu jusqu'à 119 ans et cinq ayant atteint 117 ans. Jeanne Calment a «simplement été un peu en avance sur son temps», conclut François Herrmann, professeur à la Faculté de médecine de l’UNIGE, en Suisse.

Enfin, ces travaux ont mis en lumière la probable augmentation du nombre de «super-centenaires» qui dépasseront l'âge de 120 ans.

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