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Tags et coups de marteau : 6 Black Blocs attaquent un centre pénitentiaire de Nancy

Les assaillants ont frappé la porte du centre pénitentiaire à coups de marteau.[JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Huit personnes cagoulées ont pris pour cible vendredi soir le centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville, dont ils ont frappé la porte d'entrée principale à coups de marteau et tagué la façade, à la veille d'une grande manifestation anti-nucléaire à Nancy, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

L'attaque s'est déroulée vendredi vers 21H00, quand ces huit personnes, «cagoulées et gantées», ont essayé de s'introduire dans l'établissement et ont tagué sa façade d'inscriptions comme «ACAB» («All cops are bastards») et «prisons en feu», avant de prendre la fuite, a indiqué à l'AFP Marie Cornet, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle.

«On fait le lien avec la manifestation anti-nucléaire de cet après-midi, le mode opératoire nous oriente vers des profils de Black Blocs. On ne peut évidemment pas en être sûr mais cela y ressemble fortement», a-t-elle ajouté. 

Les assaillants ont frappé la porte du centre pénitentiaire à coups de marteau, a relaté pour sa part le secrétaire général adjoint du syndicat Ufap-Unsa Justice Grand Est, Jean-Claude Roussy, faisant état d'«au moins une dizaine d'impacts» sur la «vitre pare-balle de la porte d'entrée principale», qui n'a toutefois pas été brisée. 

Le responsable syndical décrit également des pneus en feu sur le parking et des fumigènes devant l'entrée de la prison.

En marge d'une manifestation anti-nucléaire

Un important dispositif policier doit être déployé samedi après-midi à Nancy à l'occasion d'une manifestation anti-nucléaire prévue à 14H00.

Intitulée «Vent de Bure», la manifestation doit marquer l'opposition des participants au projet d'enfouissement des déchets radioactifs Cigéo à Bure (Meuse).

«1.500 manifestants sont attendus», selon un communiqué de la préfecture, précisant que «huit bus venant de toute la France et d'Allemagne» ont été affrétés.

«Les collègues sont inquiets de voir un établissement assailli, c'est un signe fort de s'attaquer à l'institution», a estimé M. Roussy après les événements de vendredi soir. «Ce sont des personnes qui osent tout», a-t-il déploré soulignant qu'il y a «des caméras devant l'établissement».

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