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Paris : la propreté au coeur de la campagne des municipales

Près de 600 millions d'euros de dépenses publiques injectées dans la propreté à Paris depuis le début de la mandature. Près de 600 millions d'euros de dépenses publiques injectées dans la propreté à Paris depuis le début de la mandature.[© MIGUEL MEDINA / AFP]

Alors qu'un récent article paru dans The Guardian juge l'état de Paris déplorable, tous les candidats s'emparent du sujet et avancent leurs propositions. Y compris Anne Hidalgo, la maire de la capitale.

La municipalité parisienne veut renforcer sa lutte contre les incivilités, responsables – selon la maire Anne Hidalgo – de la saleté des rues. «Je pense qu'il faut tout reprendre à la base, l'éducation au respect, le respect de l'autre», a fait savoir l'édile, ajoutant qu'on ne pouvait «pas mettre un éboueur derrière chaque Parisien».

Deux-cent nouveaux postes d'agents municipaux vont ainsi être créés au sein de la cellule de coordination de la lutte contre les incivilités (CCLI), a récemment fait savoir Paul Simondon, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la propreté et de la gestion des déchets.

Rattachés à la nouvelle police municipale (DPSP), ces derniers seront notamment chargés d'enquêter et de démasquer tous ceux – particuliers, commerçants ou ouvriers du bâtiment – qui ne prennent pas la peine de contacter la mairie avant de jeter des encombrants, et déversent leurs ordures directement dans la rue.

Des propositions de l'opposition

Mais les propos de la maire ont choqué une partie de l'opposition, et plus particulièrement ses opposants – déjà lancés dans la course aux municipales – qui l'accusent d'être responsables de la situation, et qui n'ont pas tardé à avancer à leur tour leurs propositions.

C'est le cas des Républicains, qui – par la voix d'Agnès Evren, présidente de la fédération LR de Paris – proposent un «plan d'équipement et de rattrapage» de 25 millions d'euros, avec, à la clé, une campagne de dératisation, le renouvellement du matériel défaillant ou encore l'installation de poubelles fermées.

L'élue régionale souhaite également «donner davantage de pouvoirs aux maires d'arrondissement» qui pourront faire appel à des «brigades volantes», et pourquoi pas, recourir à l'intelligence artificielle – capable de cartographier les quartiers sales – afin de permettre des interventions ciblées.

Enfin, Agnès Evren souhaiterait lutter contre l'absentéisme parmi les agents de propreté, via un système de primes, et encourager la pédagogie dans les établissements scolaires, avec des formations aux enjeux écologiques et de propreté. 

Même son de cloche chez Pierre-Yves Bournazel qui assure dans le Parisien vouloir initier un grand «plan d'éducation écocitoyenne» pour éduquer les plus jeunes, tout en instaurant des travaux d'intérêts généraux (TIG) pour les contrevenants plutôt qu'une contravention.

La propreté, priorité des municipales ?

La propreté arrive d'ailleurs au premier rang (69%) des motivations des Parisiens pour faire leur choix dans les urnes en mars, devant la lutte contre la pollution (65%) et la sécurité des biens et des personnes (63%), selon un récent sondage de l'Ifop.

Et si la maire sortante défend ses actions, arguant avoir investi près de «600 millions d'euros de dépenses publiques» pour la proprété des rues, il n'en demeure pas moins que les électeurs attendent avec impatience les nouvelles propositions qu'elle ne manquera pas de faire une fois sa campagne lancée.

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