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Lutte contre le gaspillage : les tickets de caisse pour les petites courses bientôt supprimés ?

La remise d'un ticket de caisse pour les achats inférieurs à 10 euros pourrait devenir optionnelle à compter de septembre prochain, selon plusieurs amendements au projet de loi anti-gaspillage, qui sera examiné à partir de ce lundi 25 novembre.

Destinée à éviter un gaspillage inutile de papier, mais aussi à limiter les effets négatifs des perturbateurs endocriniens contenus dans les tickets de caisse, la mesure soutenue par le gouvernement, qui fera l'objet d'un examen par l'Assemblée nationale à compter de lundi soir, devrait être mise en place progressivement.

Si elle est votée, elle s'appliquera d'abord, à compter du 1er septembre 2020, aux transactions inférieures à 10 euros, puis sera étendue à celles inférieures à 20 euros à partir du 1er janvier 2021 avant de concerner tous les achats en dessous de 30 euros au 1er janvier 2022.    

De nombreux commerces concernés

Elle pourrait concerner également les automates de paiement, les tickets de carte bancaire et les reçus édités par des établissements accueillant du public, selon d'autres amendements au projet de loi déposés.

«A titre d'illustration, un hypermarché a recours annuellement à 10.600 rouleaux de papier thermique, l'équivalent en distance d'un Paris-Montpellier. Souvent non désirés par les clients, ces tickets de caisse ont une durée de vie souvent inférieure à quelques secondes puisque jetés par le commerçant lui-même», précise le texte de l'amendement.    

La question des produits chimiques

«Nous savons que ces rouleaux de papier thermiques», qui, même si le Bisphénol A y a souvent été remplacé par du Bisphénol S ou F, contiennent des perturbateurs endocriniens, «occasionnent des problèmes de santé publique graves», a indiqué la députée LREM de l'Hérault Patricia Mirallès, à l'initiative de l'amendement

La mesure devrait s'accompagner d'une campagne de communication afin de faire accepter cette dématérialisation. «Je crois qu'il faut vraiment accompagner les personnes qui sont un peu réticentes, tout le monde n'a pas encore un smartphone, tout le monde n'a pas encore de mails, un ordinateur», a souligné la députée.

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