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Retraites : Christophe Castaner écrit aux policiers pour les rassurer

Le ministre de l'Intérieur promet aux policiers que la réforme des retraites «permettra de maintenir des niveaux de pensions comparables aux pensions actuelles». [ALAIN JOCARD / AFP].

Il a pris la plume pour tenter de rassurer ses troupes. A la veille de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, Christophe Castaner a écrit aux policiers pour les assurer du maintien des «spécificités» de leur régime. Une initiative qui intervient alors que certains syndicats avaient appelé à se mobiliser.

Dans cette missive, relayée ce jeudi 5 décembre par franceinfo, soit le jour de la contestation, Christophe Castaner assure ainsi aux forces de l’ordre qu'elles conserveront «leurs droits à un départ anticipé» et «des niveaux de retraites comparables aux pensions actuelles» avec la nouvelle réforme actuellement en préparation.

Le ministre de l'Intérieur promet également aux policiers que la réforme des retraites «permettra de maintenir des niveaux de pensions comparables aux pensions actuelles».

Le «premier flic de France» ajoute que «ces garanties seront inscrites dans le futur projet de loi portant création du système universel» de retraite.

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Pour autant, si l’initiative du ministre de l’Intérieur vise vraisemblablement à atténuer les craintes des agents, et éviter au gouvernement une nouvelle fronde, celle-ci ne semble pas atteindre son but.

Les syndicats mitigés

Interrogé par franceinfo Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT, salue ainsi «des avancées, mais le compte n'y est toujours pas».

 «Nous avons encore des interrogations et des inquiétudes. Il manque toujours la question du statut de travailleur de nuit, et celle sur la prise en compte des six derniers mois de rémunération pour calculer la pension. Ainsi que la question de quels seront les postes qui compteront pour la durée minimale pour avoir les droits annoncés», ajoute-t-il.

De son côté, le syndicat Alliance a réagi sur Twitter pour dénoncer «un écrit purement politique rédigé pour tenter de calmer la colère».

Dans un contexte social déjà ultra-sensible, plusieurs syndicats de police, dont justement Alliance, mais aussi l'Unsa, avaient lancé un appel pour des «actions reconductibles» à partir de ce jeudi dans tous les services de police : fermeture symbolique des commissariats, refus de rédiger des PV, contrôles renforcés aux aéroports et aux péages.

Des actions ciblées sans aller jusqu'à une mobilisation des agents dans les cortèges de manifestants.

Des forces de l'ordre entravées par leur obligation de neutralité

Pour rappel, si les policiers n’ont pas le droit de se mettre en grève, leur droit à manifester s’avère en revanche beaucoup plus compliqué.

Le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie stipule en effet que «le policier est tenu à l’obligation de neutralité. Il s’abstient, dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques».

S’ils manifestent, les policiers risquent donc théoriquement une sanction, voire une révocation, en cas de non-respect de ces règles.

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