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Hauts-de-Seine : elle critique sa banque sur Twitter, cette dernière ferme tous ses comptes

La Société Générale assure ne pas fermer «de comptes parce que les clients s'expriment sur les réseaux sociaux». La Société Générale assure ne pas fermer «de comptes parce que les clients s'expriment sur les réseaux sociaux». [Sameer Al-doumy / AFP]

L'année 2020 de cette libraire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ne commence pas de la meilleure des façons. Après avoir critiqué sa banque sur Twitter, celle-ci va voir l'ensemble de ses comptes et ceux de sa famille clôturés. Mais l'établissement se défend, et nie que sa décision ait un lien avec les messages publics de sa cliente.

Dans un long post publié sur son compte Facebook le 28 décembre, Julie Goislard raconte «comment la SG (Société Générale, NDLR) [l]'a virée pour Noël». Une histoire ensuite relayée par Le Parisien ce vendredi 3 janvier.

La libraire raconte s'être plainte le 22 octobre au service clients de sa banque, dans un message publié sur Twitter, après avoir dû appeler 36 fois son agence sur une journée avant que quelqu’un ne lui réponde, suite à une défaillance de son terminal de paiement électronique (TPE).

Très active sur les réseaux sociaux, elle avait déjà affiché plusieurs fois en septembre sur Twitter son mécontentement face à des dysfonctionnements récurrents de son terminal de paiement et à l'absence de réponse du service client de la Société Générale, dont elle est cliente depuis 2011. «Piqué au vif, le directeur m’appelait enfin, me menaçant de fermer mes comptes, si je continuais à tweeter», raconte-t-elle sur Facebook.

Une menace rapidement mise à exécution puisque, quelques semaines plus tard, la libraire reçoit un courrier recommandé de la Société Générale, daté du 12 décembre, l'informant de la prochaine fermeture de son compte professionnel, dans le délai de 60 jours légal, en raison d'un dépassement de découvert non autorisé. «Un prétexte», affirme Julie Goislard à l'AFP, qui conteste avoir eu ce découvert, et assure avoir réglé l'ensemble de ses crédits.

Un entretien avec le directeur d'agence qui a tourné court

Dans la foulée, «nous avons eu un entretien avec le directeur d'agence qui nous a dit qu'il fallait bien trouver un motif» à cette fermeture de compte, poursuit-elle. Entretien qui a «duré exactement six minutes», relate-t-elle au Parisien. «Il a été totalement impossible de discuter et le directeur nous a indiqué qu'il faisait ce qu'il voulait et qu'il pouvait même clôturer tous nos comptes», ajoute-t-elle.

Juste après ce rendez-vous express, la libraire et son compagnon reçoivent de nouveaux courriers recommandés de la banque, pour les prévenir de la fermeture prochaine de tous leurs comptes personnels : celui de Julie Goislard, celui de son conjoint, leur compte joint, ainsi que le compte de l'une de leurs filles, âgée de 9 ans.

Contactée par l'AFP, la Société Générale explique ne pas pouvoir commenter la situation particulière d'un client. Mais «nous ne fermons pas de comptes parce que les clients s'expriment sur les réseaux sociaux», a-t-elle affirmé sur son compte Twitter, même si la banque a expliqué au Parisien déplorer les tweets de la libraire.

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