Le 30 janvier dernier, le corps d'une lycéenne de 17 ans, tuée à l'arme blanche, a été retrouvée dans un parc de Sallaumines, dans le Pas-de-Calais. L'émotion suscitée par ce drame a été si forte que des internautes ont créé le hashtag #JeSuisLaura sur les réseaux sociaux pour honorer sa mémoire.
Un hashtag que les internautes utilisent également pour apporter leur soutien à la famille de la jeune fille, qui était élève en première dans un lycée professionnel de sa ville, et appeler à ce que justice soit faite. Aucun suspect n'a pour le moment été interpellé.
Cette jeune fille avait 17 ans, vivait dans le Pas de Calais avec sa famille, allait au lycée, avait des amis, et la vie devant elle.
Elle a été sauvagement assassinée, le 30 Janvier dernier.
Elle s'appelait Laura
Tristesse et colère.
Pensées à ses proches
#JeSuisLaura pic.twitter.com/F5ULEebjAi— MaryLine (@Marya69140) February 5, 2020
Contre l'horreur et la barbarie, #JeSuisLaura, qui n'avait que 16 ans et qui fut égorgée il y a quelques jours. Mes pensées à sa famille en cette épreuve plus que douloureuse.
— Alex (@upr_alex) February 4, 2020
C’est à 10min de chez moi, honnêtement j’suis encore choquée, j’espère que justice sera faite #JeSuisLaura
— (@glowftgal) February 5, 2020
Il lui a porté des coups de couteau à la gorge.
Puis il l'a laissée mourir.
Elle avait 17 ans.#JeSuisLaura pic.twitter.com/hUs0axvqCg— Lucas Mirant (@lmirant) February 4, 2020
En quelques heures, près de 17.000 tweets avec le hashtag #JeSuisLaura ont été partagés sur Twitter, le plaçant ainsi parmi les «top tendances» sur le réseau social en France. De nombreux internautes insistent sur les circonstances affreuses de sa mort. L'autopsie pratiquée la semaine dernière a révélé que la victime, membre d'une fratrie de cinq filles, avait été poignardée à quatre reprises au niveau du thorax et de la gorge. Aucune violence sexuelle n'a été constatée. C'est un homme à vélo qui a découvert son corps, gisant dans un parc au fond d'une impasse. Il a immédiatement appelé les secours, mais ces derniers n'ont pas réussi à réanimer la victime, qui était en arrêt cardio-respiratoire.
Sur Twitter, de nombreux internautes se sont élevés contre la récupération du hashtag #JeSuisLaura par des comptes d'extrême droite, qui sous-entendent que cette agression mortelle a été perpétrée par des étrangers ou des musulmans, alors même qu'aucune interpellation n'a eu lieu et que le mobile n'est toujours pas connu.
La mort d'une jeune fille de 16 ans égorgée en pleine rue !
Mais qui ne fait pas la une des médias... !
Elle s’appelait Laura, elle avait 16 ans !
L'Islam, c'est de la merde.#JeSuisLaura pic.twitter.com/rR3BQdVUtC— Amreen Nazanin Rajavi(Amy) #FreeFromHijab (@Amreenrajavi) February 5, 2020
: la mort d'une jeune fille de 16 ans égorgée en pleine rue !
Mais qui ne fait pas la une des médias... !
Elle s’appelait Laura, elle avait 16 ans ! #JeSuisLaura
Vous aussi vous êtes exaspérer de ce sentiment anti-français alors rejoignez nous. pic.twitter.com/Yozmw36via— La Taverne des Patriotes (@TavernedesPat) February 5, 2020
#JeSuisLaura Par contre je rêve c’est une blague, une gamine s’est fait froidement tué par des individus et là fachosphère récupère l’affaire en affirmant que les agresseurs sont des musulmans car la victime s’est faite égorger ?! Ma tension
— h. (@noturmHami) February 5, 2020
L'auteur est recherché, la police ne connaît pas le mobile et sur le #JeSuisLaura vs avez décidé que c'était un musulman
Ça c'est faire un amalgame, ça c'est du racisme, ça c'est très con. Insulter une religion est permis, préjuger de la religion de l'auteur est d'1 bêtise crasse— chrisAPteam (@chAPteam) February 5, 2020
L'émoi provoqué par le décès de la jeune fille de 17 ans est vif chez les habitants de Sallaumines, près de Lens. Un autel improvisé composé de fleurs, de bougies et d'une photo de Laura a été disposé dans le parc où celle-ci a été retrouvée morte. La mairie de Sallaumines a également installé des petites boîtes à offrandes dans plusieurs bâtiments municipaux pour aider financièrement la famille de la victime, qui a par ailleurs ouvert une cagnotte en ligne. Après ses obsèques ce jeudi 6 février, un rassemblement sera organisé samedi au stade de la ville pour lui rendre un dernier hommage.