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Municipales : Les enjeux pour les principaux partis politiques

Le premier tour des municipales aura lieu le dimanche 15 mars prochain. L'éventuel deuxième tour le 22 mars. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

S’ancrer localement, se reconstruire... Chacun affiche des ambitions diverses pour les élections des 15 et 22 mars.

A chaque parti ses objectifs. A un mois du premier tour des municipales, le dimanche 15 mars, les formations politiques peaufinent leurs listes et stratégies pour le scrutin traditionnellement le plus apprécié des Français. Un défi d’autant plus grand que, selon un sondage publié hier par BVA, sept citoyens sur dix se disent satisfaits des actions de leur maire et de leurs équipes. Les candidats et leurs partis ont donc pour mission de maîtriser les enjeux locaux, au cœur des préoccupations des citoyens, tout en gardant en ligne de mire la prochaine élection présidentielle en 2022.

La République en marche en quête d’un ancrage local

Les municipales sont un tout nouveau défi pour LREM, qui n’existait pas il y a encore trois ans. Depuis, Emmanuel Macron est devenu président, le parti a triomphé lors des législatives, et a terminé au deuxième rang des européennes. Il doit donc maintenant réussir à s’implanter au niveau local. Un défi de taille, alors que la défiance envers le pouvoir a fortement augmenté. Pour éviter un vote sanction, le président a pris ses distances : «les élections locales sont des élections locales», a-t-il déclaré à la mi-janvier. Autre obstacle, les «marcheurs» font face à de nombreuses divisions internes, notamment dans les métropoles (Paris, Lyon...). Au cas par cas, LREM a donc décidé de soutenir des candidats sortants en plaçant des «marcheurs» dans leurs équipes ou en lançant leurs propres listes. Au total, le parti vise 10 000 conseillers municipaux, contre 2 000 actuellement.

Les Républicains espèrent repartir de l’avant

Le parti souhaite «remettre le pied sur la terre ferme» après «trois défaites successives», d’après son président, Christian Jacob. Les échecs lors des dernières élections (présidentielle et législatives), et le score désastreux lors du dernier scrutin européen (8.5 %), ont fait fuir les cadres historiques. LR a donc fait le pari de la reconstruction en promouvant une jeune génération. Crédité de 46,38 % en 2014, le parti ambitionne de conserver ses bastions (Nice, Marseille...). Mais il ne s’interdit pas non plus quelques alliances comme à Toulouse où Jean-Luc Moudenc (LR) est soutenu par LREM.

Le Rassemblement national poursuit sa dédiabolisation

Renforcer son ancrage local et garder Les Républicains la tête sous l’eau. Telles sont les objectifs du RN qui a ouvert ses listes à des candidats extérieurs. Le parti d’extrême droite entend ainsi poursuivre sa montée en puissance. En 2014, le parti de Marine Le Pen avait pris le contrôle de onze villes de plus de 9 000 habitants. Il souhaite évidemment faire mieux, sans grandes ambitions toutefois dans les métropoles : la plus grande ville visée est Perpignan. Le RN compte surtout montrer qu’il a appris de ses erreurs passées, démontrer pour de bon que le parti sait gérer les villes conquises et mettre derrière lui les polémiques, les condamnations et autres accusations d’ambiances délétères.

Le Parti socialiste entend retrouver des couleurs

Comme lors des dernières municipales, en 2014, le PS a misé sur les coalitions avec la gauche. Il souhaite conserver ses acquis, notamment les douze villes de plus de 100 000 habitants actuellement dans son giron. Comme l’a confirmé son porte-parole, Pierre Jouvet, après les revers lors des dernières élections nationales, la gauche mise sur une union large. Et celle-ci pourrait inclure des membres de LFI. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a en effet quelque peu délaissé les municipales, préférant favoriser l’investiture de listes citoyennes.

Les écologistes sur la lancée des élections européennes

Forts de leurs bons résultats lors des européennes (13,48 %), les Verts se découvrent des ambitions sur le plan local. «Le temps des écologistes est venu», a martelé Yannick Jadot, le patron d’Europe-Ecologie-Les Verts. Selon les sondages, son parti est en bonne position dans les grandes villes et dépasse même souvent 20 %. Profitant des dissensions chez LREM et ne s’interdisant pas des alliances avec la gauche, les écologistes pourraient même être les grands gagnants des reports de voix. En cas d’impossibilité de l’emporter après le premier tour, ils ont également décidé de faire barrage au RN en se retirant si nécessaire.

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