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Une centaine de détenus condamnés pour terrorisme libérés d'ici à 2 ans

Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, le 19 janvier. Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, le 19 janvier.[Ludovic Marin / AFP]

43 détenus en prison pour terrorisme devraient être libérés en 2020.

C'est ce qu'a annoncé Nicole Belloubet sur RTL ce lundi 24 février. «Il y en aura une soixantaine en 2021», a ajouté la garde des Sceaux. A ceux qui s'inquiètent de voir ces personnes à nouveau en liberté, la ministre de la Justice a précisé qu'ils feront l'objet d'une «double mesure» : un contrôle judiciaire et des mesures de surveillance par les services de renseignement qui vont les suivre de «manière très précise» selon Nicole Belloubet.

Des détenus qui seront également accompagnés par le Parquet national antiterroriste (PNAT), crée en juillet, et qui a pour mission de «réfléchir aux modalités de sortie de prison», selon ce qu'avait déclaré la ministre dans un entretien au Monde.

La droite veut un référendum

Il y a un peu plus d'un mois, le premier français condamné pour être parti faire le jihad en Syrie, Flavien Moreau, a été libéré de prison. Il avait reçu une peine de prison de sept ans en novembre 2014, et est désormais libre, bien que sous surveillance judiciaire pendant encore onze mois, grâce aux réductions de peine dont il a pu bénéficier.

Au vu de son profil inquiétant (les surveillants se disent inquiets de sa libération), de nombreux élus de droite ont réclamé un élargissement de la rétention de sûreté pour les jihadistes et les radicalisés. 

La libération de ces détenus est taxée de laxisme par Les Républicains. Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée par Le Figaro le 14 février, le député LR Guillaume Larrivé estimait que ces libérations sont celles des «premiers jihadistes ayant rejoint la zone irako-syrienne dans les années 2012-2013» et qui n'avaient, selon lui, été condamnés, «qu'à des peines de quelques années».

Le député de l'Yonne a appellé le chef de l'Etat à «soumettre aux Français, par un référendum organisé avant l'été, une loi créant un tribunal de sûreté nationale». Ce tribunal pourrait «ordonner, sur réquisition du parquet national antiterroriste, le placement en rétention judiciaire des terroristes islamistes à leur sortie de prison». 

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