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Le hashtag #JeSuisVictime est devenu aussi viral que #Balancetonporc

Le hashtag #JeSuisVictime a été lancé sur Twitter au lendemain de la cérémonie des Césars. Le hashtag #JeSuisVictime a été lancé sur Twitter au lendemain de la cérémonie des Césars.[LOIC VENANCE / AFP]

Apparu après les Césars, qui ont notamment récompensé le cinéaste Roman Polanski, visé par plusieurs accusations de viol, le hashtag #JeSuisVictime, qui a réuni les témoignages de femmes ayant subi des violences sexuelles, est devenu aussi viral que #Balancetonporc, selon un décompte transmis jeudi à l'AFP.

Selon le décompte réalisé par l'outil de veille des médias sociaux Visibrain, publié jeudi 5 mars, 204.286 messages ont été publiés sous ce mot-clé sur les réseaux sociaux en six jours.

Au total, 84 122 utilisateurs se sont exprimés sur le sujet, dont 67% de femmes et 33% d'hommes.

Trois ans plus tôt, le hashtag #Balancetonporc avait généré un nombre comparable de tweets, avec 207 588 messages pendant le même laps de temps, d'après Visibrain.

Le premier message avec #JeSuisVictime est apparu dès le lendemain de la cérémonie des Césars, qui s'est tenue le 28 février à Paris : «Une de plus. Une de plus dont (on) a détruit l'enfance, sa vie (...)». Ce premier message a ensuite déclenché une vague de témoignages sur des abus sexuels.

En 2017 en France, la parole de milliers de femmes dénonçant harcèlement ou agressions sexuelles s'était libérée avec le hashtag #Balancetonporc, rapidement devenu viral, dans le sillage de la vague #MeToo lancé aux Etats-Unis par l'actrice Alyssa Milano.

Prix de la meilleure réalisation avec son film J'accuse, également récompensé des Césars des meilleurs costumes et de la meilleure adaptation, le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, qui a boycotté la cérémonie, est toujours poursuivi par la justice aux Etats-Unis.

A l'annonce de ces récompenses, l'actrice Adèle Haenel, qui incarne un nouvel élan de #MeToo en France depuis qu'elle a accusé en novembre le réalisateur Christophe Ruggia d'«attouchements répétés» quand elle était adolescente, a quitté la cérémonie, en dénonçant une «honte».

La romancière Virginie Despentes a signé lundi 3 mars, dans Libération, une tribune pour dénoncer les récompenses remises à Roman Polanski et saluer le geste d'Adèle Haenel.

D'autres comme Fanny Ardant ou Isabelle Huppert, ont à l'inverse critiqué la virulence qui s'est exprimée à l'égard de Roman Polanski, affirmant que «le lynchage est une forme de pornographie».

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