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Chute des cours du pétrole : vers une baisse des prix des carburants ?

La baisse des prix à la pompe, due à la crise du coronavirus, devrait se poursuivre, en raison de la chute des cours du pétrole. La baisse des prix à la pompe, due à la crise du coronavirus, devrait se poursuivre, en raison de la chute des cours du pétrole. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

L'effondrement des cours du pétrole ce lundi 9 mars, consécutif à la décision de l'Arabie saoudite de réduire ses tarifs, pourrait être une bonne nouvelle pour les consommateurs français. Cette chute devrait en effet se répercuter sur les prix des carburants, a affirmé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

La chute des cours, qui a atteint 30 % lundi matin en Asie et dont la simultanéité avec la propagation du coronavirus a provoqué un plongeon des bourses mondiales, «est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui font leur plein», a déclaré sur France Inter Bruno Le Maire, en assurant que la baisse des prix allait «se répercuter à la pompe». «Ils doivent se répercuter, j'ai déjà eu l'occasion de le dire aux compagnies pétrolières, le plus rapidement possible», a insisté le ministre de l'Economie, en estimant que «la répercussion» devait être «symétrique».

Il faut donc s'attendre dans les prochaines semaines à une nouvelle baisse des prix des carburants, déjà en net recul depuis plusieurs semaine en raison de l'épidémie de coronavirus. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le gazole est tombé vendredi 6 mars à 1,36 euro le litre en moyenne, en baisse de 3 centimes par rapport à la semaine précédente et de 12 centimes depuis le début de l’année.

Même évolution pour l'essence : le litre de sans-plomb 95 (SP95) coûte aujourd'hui en moyenne 1,46 euro, contre 1,54 début janvier, le litre S95-E10 est lui à 1,44 euro, en baisse de 8 centimes par rapport à début 2020, et le sans-plomb 98 (SP98) à 1,53 euro, contre 1,60 le 3 janvier. Une dégringolade qui va se poursuivre, en raison de la guerre des prix du pétrole brut lancée par l'Arabie saoudite à la suite de l'échec des discussions entre l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont Ryad est membre, et la Russie.

«Pas forcément une bonne nouvelle» pour l'économie

Sauf que cet effondrement du prix du baril «n'est pas forcément une bonne nouvelle» pour l'économie française, a soulevé Bruno Le Maire lundi sur France Inter. «Avoir un prix du pétrole qui baisse trop, ça inquiète les marchés», ce qui a «des répercussions sur le financement de nos entreprises et donc sur notre économie», a-t-il détaillé. Une nouvelle épine dans le pied de l'économie hexagonale, qui souffre déjà de la crise mondiale du coronavirus.

Lors d'un point presse organisé à l'issue d'une réunion avec les acteurs économiques à Bercy lundi, Bruno Le Maire a en effet déclaré que l'impact de l'épidémie sur la croissance sera «sévère», le ministre évoquant sur France Inter une réduction «de plusieurs dixièmes de points de PIB». «On peut parfaitement envisager être en dessous de 1 % de croissance du PIB en 2020», a-t-il prévenu, alors même qu'elle était de 1,3 % en 2019. La Banque de France s'attend elle aussi à une influence non négligeable du coronavirus : l'institution a abaissé lundi sa prévision de croissance au premier trimestre à 0,1 %, contre 0,3 % escomptés il y a un mois.

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