L'application «Urgences violences policières» a été lancée ce mardi 10 mars par des familles de victimes. L'objectif : filmer les interventions des forces de l'ordre afin de récolter des «preuves» en cas de manquements.
Les vidéos ainsi récoltées sont ensuite géolocalisées et conservées sur un serveur, en vue d'être transmises à la justice si besoin.
Derrière ce dispositif, l'Observatoire national des pratiques et des violences policières (ONVP), qui regroupe plusieurs proches de victimes, dont Hamid Aït Omghar, Abdourahmane Camara, Jessica Koumé, ou encore Amal Bentounsi, du collectif «Urgence notre police assassine».
Selon cette dernière, cette application pourrait changer la donne dans de nombreuses affaires. Les vidéos jouent un rôle majeur et peuvent faire office de «preuves», assure celle dont le frère, Amine, a été tué d'une balle dans le dos par un policier en 2012 en Seine-Saint-Denis. Quand il n'y a pas d'éléments matériels, comme une vidéo, c'est «très difficile de poursuivre en justice», ajoute-t-elle.
L'application, qui doit être présentée au public dans plusieurs villes de banlieue parisienne (Villiers-le-Bel, Mantes-la-Jolie...) cette semaine, est pour l'instant disponible sur Android et devrait prochainement l'être sur iOS.