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Avec les fermetures, les restaurants tentent (difficilement) de ne pas gaspiller leur nourriture

Des gens ramassent l'excédent de nourriture devant un restaurant à Paris, le 16 mars 2020, car tous les lieux publics non essentiels, y compris les restaurants et les cafés, ont été fermés pour contenir la propagation du nouveau coronavirus. Des gens ramassent l'excédent de nourriture devant un restaurant à Paris, le 16 mars 2020, car tous les lieux publics non essentiels, y compris les restaurants et les cafés, ont été fermés pour contenir la propagation du nouveau coronavirus. [JOEL SAGET / AFP]

Samedi dernier, quand Edouard Philippe a demandé au secteur de la restauration (sauf vente à emporter) de fermer à minuit et jusqu'à nouvel ordre, pour endiguer l'épidémie de coronavirus, ce dernier a dû faire face à sa gestion de ses stocks. Entre gâchis et grosses pertes financières, les restaurateurs accusent le coup.

Certains d'entre eux avaient des dizaines de kilos de nourriture périssable dans leur frigo. Dans ce genre de cas, les réseaux sociaux s'avèrent particulièrement utiles, voire salvateurs.

Des restaurateurs, comme Sarah Mouchot et Nicolas Alary de «Holybelly», dans le Xe arrondissement de Paris, ont par exemple eu recours à Instagram pour liquider leurs stocks. Ils ont demandé aux clients d'apporter leurs boîtes vides pour les remplir. Salade, oeufs, pâte à pancakes prête à l'emploi... Holybelly s'est démené pour écouler ses réserves au maximum et éviter ainsi le gaspillage alimentaire.

A Lille, c'est un groupe Facebook,  lancé par Samuel Verbeke, le patron de «Sam'Régal», un food truck de burgers, qui a permis à des restaurateurs d'éviter de jeter leurs produits périssables, en les donnant ou en les vendant.

Outre le fait de partager cette information, la page sert également à faire connaître les restaurants qui se sont convertis de force à la préparation de plats à emporter. Un moyen, là encore, de sauver la marchandise.

Les associations à la rescousse

Le groupe Bertrand, numéro 2 du secteur de la restauration en France, a décidé de mettre le maximum de denrées à disposition d'associations caritatives. L'entreprise, qui gère des grandes brasseries parisiennes comme «Au Pied de Cochon», «Bofinger», la «Brasserie Lipp», «La Coupole», ou des enseignes comme «Au Bureau», «Hippopotamus»ou «Burger King France», a fait appel à de nombreux acteurs du secteur. 

Dans la journée de lundi, 2,5 tonnes de viande, autant de fruits et légumes, 550 kg de produits laitiers ou encore 1200 œufs ont été récupérés par des structures comme les Restos du cœur, La Chorba, L'un est l'autre, Amitiés Villette ou Livreurs d'espoir.

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