En direct
A suivre

Coronavirus : surveillance stricte du confinement lors du week-end pascal en France

Opération de désinfection des rues à Cannes le 10 avril 2020 [VALERY HACHE / AFP] Opération de désinfection des rues à Cannes le 10 avril 2020 [VALERY HACHE / AFP]

Avec plus de 12.000 morts du coronavirus en France, la surveillance du confinement restera stricte lors du week-end pascal, au terme duquel Emmanuel Macron détaillera les suites de ce dispositif qui va se poursuivre.

Entamé le 17 mars, déjà prolongé une fois, le confinement continuera après mardi prochain, a prévenu l'Elysée. Jusqu'à quand? Le chef de l’État pourrait aborder la question dans son allocution lundi soir, sa quatrième depuis le 12 mars.

«Le confinement marche», a salué vendredi Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et membre du conseil scientifique Covid-19, sur RMC.

«Il faut surtout, dans le mois qui vient, continuer cet effort avec la même intensité, parce qu'il ne faudra pas que ça redémarre». L'avis initial du Conseil scientifique, qui conseille Emmanuel Macron, était d'un confinement d'«au moins six semaines».

Après s'être avancé à évoquer la préparation du déconfinement la semaine dernière, Édouard Philippe a fait marche arrière cette semaine, soulignant mercredi qu'il était appelé «de toute évidence à durer quelques temps encore».

En ce «vendredi saint», début de vacances pour certains, les autorités craignent de nouveau un relâchement, alors que le bilan dépasse désormais les 12.000 morts dans le pays, même si le nombre d'admissions en réanimations freine fortement.

Transferts par train

Le coronavirus en France [Simon MALFATTO / AFP]
Photo ci-dessus Le coronavirus en France [Simon MALFATTO / AFP]

Après Paris et cinq autres départements franciliens, c'est en Alsace, région très touchée par le virus, que toute activité sportive individuelle sera interdite en journée à partir du weekend. Une mesure similaire a été prise à Saint-Etienne.

Des personnels soignants s'occupent d'un patient en soins intensifs à l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret, au nord de Paris, le 9 avril 2020 [LUCAS BARIOULET / AFP]
Photo ci-dessus Des personnels soignants s'occupent d'un patient en soins intensifs à l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret, au nord de Paris, le 9 avril 2020 [LUCAS BARIOULET / AFP]

Pas question de s'offrir une escapade sur la Côte bleue ou dans les Alpilles: dans les Bouches-du-Rhône, où les vacances débutent, les contrôles du confinement seront renforcés sur le littoral, sur l'autoroute et dans les massifs.

Les sorties à plusieurs sont interdites également en Ardèche.

En Guyane, un village amérindien a été mis en quarantaine par arrêté préfectoral après la découverte d'un «foyer épidémique».

Le bilan humain est d'au moins 12.210 morts depuis début mars, dont 8.044 à l'hôpital, soit 412 de plus de 24 heures, et le reste notamment dans les maisons de retraite médicalisées (Ehpad).

Près de 50 malades du coronavirus étaient en cours de transfert vendredi matin vers la Nouvelle-Aquitaine pour soulager les hôpitaux franciliens.

Le chanteur Christophe, hospitalisé fin mars pour insuffisance respiratoire, est actuellement «en réanimation à Brest», a indiqué à l'AFP son épouse Véronique Bevilacqua. Celle-ci n'a pas fait mention d'une infection au Covid-19 mais selon le Parisien, le chanteur a bien été frappé par le virus.

Dans le cadre des consultations sur l'épidémie, Emmanuel Macron devait s'entretenir vendredi matin avec les dirigeants européens de sa famille politique, puis avec les partenaires sociaux.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 9 avril 2020 à Paris [Ludovic MARIN / AFP]
Photo ci-dessus Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 9 avril 2020 à Paris [Ludovic MARIN / AFP]

Avec les dirigeants européens, il s'agit d'échanger «sur les mesures concrètes pour lutter contre l’épidémie ainsi que sur les mesures économiques et sociales qui seront nécessaires pour relancer l’économie», a indiqué l'Elysée.

Cette réunion se tient quelques heures après l'accord trouvé entre les ministres européens des Finances sur une réponse économique commune. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a salué un plan de relance incluant «500 milliards d'euros disponibles immédiatement».

Puis Emmanuel Macron, entouré du Premier ministre et de quelques ministres (Travail, Santé, Economie, Retraites...), devait réunir à partir de 11H00 les partenaires sociaux (syndicats et patronat) en audioconférence, pour la seconde fois en 15 jours.

Le président Emmanuel Macron (g) visite l'IHU du Pr Didier Raoult (c), le 9 avril 2020 à Marseille [Anne-Christine POUJOULAT             / AFP]
Photo ci-dessus Le président Emmanuel Macron (g) visite l'IHU du Pr Didier Raoult (c), le 9 avril 2020 à Marseille [Anne-Christine POUJOULAT / AFP]

L'objectif est notamment de «s'assurer que les mesures économiques et sociales pour accompagner le confinement sont efficacement déployées» et de «préparer la sortie du confinement quand la situation sanitaire le permettra», selon l'Elysée.

De son côté, Édouard Philippe, doit tenir vendredi après-midi une réunion avec les présidents des groupes parlementaires et une autre au cours du week-end avec les chefs de partis.

Masques

Outre la question du confinement, Emmanuel Macron est attendu lundi sur les polémiques, en particulier sur la nécessité ou non du port généralisé du masque.

«Dans le cadre du confinement, il faut faire en sorte que les gens sortent le moins possible. Donc, la question des masques pour la population générale ne se pose pas de manière immédiate», mais uniquement «dans le cadre de la stratégie de déconfinement», selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Toujours dans le cadre de ses consultations, Emmanuel Macron a rendu visite jeudi au controversé professeur marseillais Didier Raoult, héraut du traitement à l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.

Le spécialiste des maladies infectieuses lui a présenté la dernière étude de ses services qui confirme, selon lui, l'efficacité du dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus. Des résultats dont un certain nombre de médecins et de scientifiques mettent la portée en doute.

L'Elysée a insisté sur le fait que cette rencontre ne représentait pas «une reconnaissance» de la méthode du professeur.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités