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Covid-19 : près de la moitié de l'équipage du Charles de Gaulle et son escorte positifs

Un total de 1.081 marins ont été testés positifs au Covid-19 sur le porte-avions français Charles de Gaulle. Un total de 1.081 marins ont été testés positifs au Covid-19 sur le porte-avions français Charles de Gaulle. [Benoit Emile / Marine Nationale / AFP]

Un total de 1.081 marins ont été testés positifs au Covid-19 sur le porte-avions français Charles de Gaulle et le groupe aéronaval qui l'accompagne, sur un total de 2.300 personnes, selon des chiffres provisoires donnés vendredi par la ministre française des Armées.

Selon Florence Parly, auditionnée par la commission Défense de l'Assemblée nationale, «2.010 tests ont été effectués» et «1.081 marins» ont été jusqu'ici testés positifs au Covid-19.

Parmi eux, «545 marins présentent des symptômes» et «24 marins sont hospitalisés» à l'hôpital militaire Sainte-Anne de Toulon (Sud-Est de la France), dont un en réanimation. Les marins testés négatifs sont en quatorzaine, a-t-elle rappelé. Tous les tests n'ont pas encore livré leur verdict.

Les quelque 1.700 marins du porte-avions nucléaire, au sein desquels se concentre l'immense majorité des cas de maladie Covid-19, ont rejoint son port de Toulon dimanche avec deux semaines d'avance sur la fin de sa mission de trois mois.

L'origine de la contamination reste une énigme. L'équipage n'a été en contact avec aucun élément extérieur depuis une escale à Brest (Ouest de la France) du 13 au 16 mars.

«Rumeur fausse»

La ministre a assuré avoir «immédiatement décidé de mettre fin à la mission du porte-avions» le 7 avril, lorsqu'elle a «été informée pour la première fois (...) de la présence de 36 cas à bord».

Deux enquêtes, une de commandement et une épidémiologique, ont été diligentées. Leurs conclusions seront «rendues publiques», a promis Mme Parly, qui a demandé à recevoir «un point d'étape» d'ici deux semaines.

«Plusieurs hypothèses sont à l'étude», a-t-elle commenté, en évoquant notamment l'escale de Brest, survenue juste avant le confinement décrété en France et un mois après une précédente escale à Limassol, à Chypre.

«Nous ne savons pas encore si le virus était déjà présent à bord avant l'escale du 13 mars», a-t-elle souligné.

«Il faut rester humble, ne pas porter de jugement définitif» dans l'attente des résultats des enquêtes, a-t-elle recommandé, qualifiant de «rumeur fausse» les affirmations d'un marin, relayées par voie de presse, selon lesquelles le commandant du porte-avions aurait demandé sans succès à interrompre sa mission lors de l'escale de Brest.

Jeudi, la Marine française avait déjà démenti formellement ces allégations.

Interrogée sur la date de retour à la mer du porte-avions, Mme Parly a indiqué qu'il devait «subir des activités de maintenance» et que «c'est à partir du mois de juin qu'un retour à la mer est envisageable».

Plus généralement, elle a assuré que le ministère imposait désormais des «quatorzaines systématiques avant le départ en mission» des militaires français en opérations extérieures. «La santé de nos militaires, c'est le nerf de la guerre, c'est un impératif qui guide nos décisions», a-t-elle fait valoir.

«Nous avons procédé aux ajustements pour répondre présents. Est-ce que le Covid change nos plans et nos prévisions ? Oui, bien sûr. Nous devons nous adapter. Est-ce que le Covid nous dévie de nos objectifs et de nos missions? La réponse est non», a-t-elle insisté. L'épidémie «ne fait pas disparaitre les menaces qui pèsent sur la France».

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