En direct
A suivre

Le coronavirus sévirait-il davantage dans les zones les plus polluées ?

Les particules sont pointées du doigt par ces chercheurs italiens. [Lindsey Parnaby / AFP]

Le coronavirus se propagerait-il davantage dans les zones les plus polluées? Selon certains spécialistes, la présence de particulines fines dans l'air serait un vecteur de propagation du Covid-19.

Les zones touchées par des pics de pollution seraient en effet celles qui paient le plus lourd tribut face au coronavirus. Dans une note repérée par Le Monde, Atmo France, qui fédère le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l'air, avait estimé qu'«une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19».

En mars dernier, une enquête avait été menée par douze chercheurs italiens issus des universités de Bologne, Bari, Milan et Trieste. Dans un article publié par la Société italienne de médecine environnementale, ils ont expliqué avoir croisé les chiffres sur la pollution, publiés par l’Agence de protection de l’environnement, et ceux sur les personnes malades du Covid-19, dévoilés par la Protection civile.

Résultat, «les particules atmosphériques ont pu jouer un rôle de 'boost'» dans la propagation du virus, en particulier en Lombardie, une région touchée par des pics de pollution. A ce jour, l'Italie comptabilise plus de 21.000 décès, dont la grande majorité sont localisés en Lombardie. 

La distanciation sociale insuffisante ?

Selon les chercheurs, «en plus d’être un vecteur de l’épidémie, les particules fines constituent un substrat qui permet au virus de rester dans l’air dans des conditions viables pendant plusieurs jours».

Les instigateurs de cette étude alertent donc sur le fait que la distanciation sociale ne serait pas suffisante pour éviter la propagation du Covid-19. Ils appellent donc «à des mesures restrictives pour contenir la population».

Le confinement, meilleur atout contre la pollution 

Les concentrations de dioxyde d'azote (NO2), produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, ont chuté de 54% à Paris et d'environ 45% à Madrid, Milan et Rome pendant le confinement, selon des cartes publiées jeudi par l'Agence spatiale européenne. Ces fortes baisses «coïncident avec les mesures de quarantaine strictes mises en place à travers l'Europe», selon un communiqué. Une réduction qualifiée de «remarquable» par Simonetta Cheli, experte de l'Agence spatiale européenne

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités