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Violences en banlieue : Marine Le Pen veut la «neutralisation des racailles» et fait le lien avec les libérations de détenus

La dirigeante du Rassemblement national s’en est pris à Nicole Belloubet, la ministre de la Justice.[Loic VENANCE / AFP]

Marine Le Pen a réclamé mardi la «neutralisation des racailles» après les nouvelles violences urbaines de la nuit dans plusieurs villes de France. Elle a également accusé «l'Etat macronien» d’avoir permis ces affrontements «en libérant des milliers de détenus».

Tirs de mortiers et jets de projectiles contre les policiers, incendies de poubelles, de véhicules, de mobiliers urbains… La tension ne cesse de monter ces derniers jours entre forces de l'ordre et habitants de quartiers sensibles, après l'accident samedi d'un motard à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) impliquant une voiture de police et dont les circonstances demeurent floues.

Neuf personnes ont été interpellées dans la nuit de lundi à mardi dans l'agglomération parisienne après des violences urbaines et quatre autres dans deux quartiers de Strasbourg.

la libération des détenus, «des ailes à la voyoucratie»

Après «les insupportables scènes de guérilla urbaine qui ont eu lieu hier dans toute la France, (…) l'heure n'est plus aux bons sentiments, aux excuses et aux politiques de la ville ruineuses : l'heure est au désarmement des racailles, à leur punition et à leur neutralisation», a réagi Marine Le Pen sur Twitter.

«En libérant des milliers de détenus, Mme Belloubet a donné des ailes à la voyoucratie qui caillasse nos forces de l’ordre et pompiers dans des centaines de cités. L’Etat macronien n’a pas seulement renoncé à combattre la délinquance : il lui a offert un renfort insensé», a accusé la présidente du Rassemblement national.

Le député LR des Alpes-maritimes Eric Ciotti a lui appellé «à l'intervention de l'armée et à un couvre-feu». «Commissariat en feu, pompiers et policiers attaqués. Cette nuit d'émeute généralisée démontre le refus de faire appliquer le confinement dans les quartiers. Combien de détenus sortis de prison parmi les émeutiers?», a-t-il aussi dénoncé.

Ils visent tous deux une ordonnance prise dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, qui facilite notamment les libérations anticipées des détenus qui sont à deux mois de leur fin de peine. Près de 8.000 personnes ont ainsi pu quitter leur prison en un mois, a annoncé le 8 avril la garde des Sceaux Nicole Belloubet.

Le Parti communiste dénonce le «zèle» de la police

De son côté, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a dénoncé pour sa part «le zèle» de certains policiers dans les banlieues et demandé que «la justice fasse son travail».

Selon lui, «dans ces quartiers, il y a du zèle de la part de policiers, avec des contrôles qui peuvent être poussés et suscitent de la colère. J'appelle au calme. C'est à la police de créer les conditions d'un apaisement. C'est dans ces quartiers qu'habitent les caissières, les personnels des EHPAD, des hôpitaux. Ils aspirent à la paix en rentrant chez eux».

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