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Des caméras thermiques installées à Roissy-CDG pour détecter les passagers infectés

Par crainte d’une contamination, des passagers n’hésitent pas à porter une combinaison de protection pour prendre l’avion à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.[ERIC PIERMONT / AFP]

Des caméras thermiques ont été déployées à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) pour détecter à leur arrivée d'éventuels porteurs du Covid-19, a annoncé mercredi son gestionnaire.

La caméra permet d'identifier dans le flot de voyageurs, après récupération de leurs bagages, les passagers présentant une température supérieure à 38 degrés, en marquant le contour du visage, flouté, d'un cadre rouge. La température est ensuite confirmée avec un thermomètre sans contact et le voyageur conduit au service médical d'urgence de l'aéroport où son éventuelle contamination pourra être testée.

ADP, le gestionnaire de l’aéroport, a acheté 12 caméras de ce type. Elles sont déployées dans un cadre fixé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) «pour convaincre chacun que le transport aérien est un transport sûr», a commenté le directeur exécutif du groupe, Edward Arkwright.

palpations limitées et bacs désinfectés

Quarante distributeurs sans contact de gel hydroalcoolique ont également été installés dans l'aéroport, où le port du masque est obligatoire. Partout des marquages au sol invitent les voyageurs à garder les distances entre eux. Aux postes d'inspection filtrage, les palpations sont limitées au strict minimum et les bacs, réservés aux effets des voyageurs, sont systématiquement désinfectés.

«La sécurité sanitaire c'est la succession de mesures de contrôle, de vigilance qui permet de créer un environnement contrôlé et de confiance», a expliqué le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari au cours d'une visite de l'aéroport.

«J'ai demandé à Air France d'être extrêmement vigilant» sur le taux de remplissage des avions, a expliqué le secrétaire d’Etat, dans un contexte où la question de la distanciation entre passagers aériens fait polémique. Les compagnies estiment en effet qu’il n’est pas viable économiquement de faire voler un appareil à moins de 75% de sièges vendus (le remplissage aujourd'hui de 45 à 50% sur le court et le moyen-courrier et d'à peu près 30% sur le long-courrier).

«Ca, c'est aujourd'hui la protection sanitaire dans le contexte fragile qu'on connaît. Demain il faudra qu'on s'accorde sur les éléments sanitaires pour la reprise» du trafic, a poursuivi le secrétaire d’Etat, arguant l’importance de trouver les solutions pour revoyager en confiance.

Le trafic aérien s'est effondré depuis le mois de mars au fur et à mesure des fermetures de frontières pour éviter la propagation du virus. A Paris, ADP a fermé l'aéroport du sud de la capitale Orly et a regroupé toute l'activité à CDG où le trafic reste extrêmement faible. Les terminaux 1, 3, 2C, 2D et 2G y ont été fermés et les vols transférés vers les terminaux 2E, 2F et 2A.

Mercredi, 8.000 passagers ont été accueillis à CDG contre 300.000 précédemment pour les deux aéroports pour une journée normale (dont 100.000 à Orly).

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