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Municipales : en route pour le second tour

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, reçoit, le mercredi 27 mai représentants de partis politiques et d'associations d'élus pour peaufiner le second tour des municipales, prévu le 28 juin prochain. [LUDOVIC MARIN / AFP].

Un scrutin très particulier. Conformément à la loi adoptée le 23 mars dernier relative à l'état d'urgence sanitaire, c'est le 28 juin prochain que doit avoir lieu le second tour des élections municipales.

Ce deuxième round concerne les communes où le premier tour du 15 mars dernier n'avait pas été décisif et où le second tour avait dû être annulé, épidémie de coronavirus oblige.

Concrètement, il s'adresse très exactement à 4.897 communes du pays pour quelque 16 millions d'électeurs.

Mais si à presque un mois jour pour jour du vote, le gouvernement se montre déterminé à vouloir l'organiser, le scrutin reste toujours suspendu à un fil, celui du Covid-19.

Un filet de sécurité prévu

Si les conditions sanitaires font que le second tour des municipales ne peut finalement pas se tenir d'ici à la fin juin, cela signera un retour à la case départ pour les communes concernées.

Pour parer à cette éventualité, le gouvernement a donc présenté, mercredi 27 mai en Conseil des ministres, à la fois un décret de convocation des électeurs, mais aussi un projet de loi portant annulation dans les communes où le premier tour n’a pas été concluant.

En attendant l'évolution de la situation épidémique, Christophe Castaner, s'exprimant à l'issue du Conseil des ministres, a annoncé ce mercredi que la campagne officielle pour le second tour démarrerait «le 15 juin» prochain.

Le locataire de la place Beauvau a également estimé que le préfet, sur demande du maire, pourrait décider de la fermeture des bureaux de vote à 20 h, plutôt que 18 h.

Christophe Castaner devait par ailleurs recevoir dans la foulée à son ministère plusieurs représentants de partis politiques et d'associations d'élus pour discuter d'autres points tels que les conditions devant encadrer les réunions publiques ou encore la possibilité d'assouplir ou non le vote par procuration.

Mardi, le ministre de l'Intérieur s'était même dit prêt à étudier la piste du vote par correspondance, qui a existé en France jusqu'en 1975, alors que jusqu'à présent il ne voulait pas en attendre parler.

«Nous ne devons rien exclure sur ce sujet», a-t-il finalement assuré face aux députés, lors des questions au gouvernement.

Reste que si le gouvernement se montre prêt à multiplier les initiatives pour sécuriser et maintenir le second tour des municipales le 28 juin, une inconnue demeure : celle de l'abstention.

Elle avait été particulièrement forte lors du premier tour, dimanche 15 mars, au lendemain du passage au stade 3 de l'épidémie en France (55 %, un record). 

Toutefois, même si elle atteint un nouveau record au second tour, elle ne menacera pas pour autant le scrutin : la loi ne prévoit pas de quorum (c’est à dire un minimum de voix nécessaire) pour les élections municipales.

Des préoccupations qui du reste ne concernent pas les conseils municipaux qui avaient été élus dès le premier tour dans quelque 30.000 communes.

Ils entrent d'ailleurs en fonction ce jeudi 28 mai, pour officiellement désigner leurs maires et adjoints. Cela dans le respect désormais acquis des conditions sanitaires.

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