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L'IGPN bientôt saisie après l'interpellation fin mai de mineurs dans le Val-de-Marne

Quatre adolescents de 14 et 15 dénoncent des «injures à caractère raciste et homophobe».[© DENIS CHARLET / AFP]

L'IGPN, la police des polices, "va être saisie" après l'arrestation controversée fin mai dans le Val-de-Marne de quatre adolescents dont les familles ont porté plainte pour détention arbitraire et injures racistes, a annoncé mercredi le parquet de Créteil.

Quatre familles de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) avaient déposé plainte pour «détention arbitraire» et «injures à caractère raciste et homophobe», après l'interpellation le 26 mai de leurs enfants de 14 et 15 ans, a-t-on appris ce mercredi 10 juin.

Les faits se sont déroulés mardi 26 mai en début d'après-midi dans cette ville de la proche banlieue parisienne, selon Me Jérôme Karsenti, confirmant une information de France Inter et Mediapart. Ce jour-là, quatre collégiens, dont deux d'origine maghrébine et un jeune noir, font l'objet d'un contrôle de police alors qu'ils se trouvent dans un parc.

«Ils sont menottés en pleine rue pendant deux heures avant qu'une voiture de la police municipale ne vienne pour les emmener au commissariat du Kremlin-Bicêtre», précise Me Karsenti.

«On leur parle vaguement d'un vol qui se serait déroulé la veille mais il n'y a pas de motif d'interpellation», assure l'avocat. Trois jeunes sont alors transportés au commissariat dans la voiture de la police municipale. C'est là qu'ils affirment avoir reçu des insultes homophobes et racistes. L'un d'eux affirme aussi avoir été giflé par un des policiers. Le quatrième jeune est transporté dans une autre voiture.

Aucune charge retenue contre les interpellés

Les parents, eux, affirment ne pas avoir été prévenus de la garde à vue de leurs enfants : «On était mort d'inquiétude, nous n'avions aucune information, absolument rien. Toute la procédure a été faite sans que nous ne soyons dans la boucle», explique Mohand Bakir, père d'un des jeunes.

«Mon fils a 14 ans. Comment est-ce possible qu'on ne nous prévienne pas ? Encore aujourd'hui nous ne savons pas pourquoi nos enfants ont été arrêtés», poursuit-il.

Les quatre jeunes ont été relâchés le lendemain soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, selon leur avocat. Sollicitée, la police du Val-de-Marne n'a pas souhaité faire de commentaire.

Trois jours après, un des jeunes affirme avoir été menacé dans la rue par un des policiers contre lequel il avait déposé plainte.

Une conférence de presse avec les familles est prévue jeudi soir à 18h à Ivry-sur-Seine à la permanence de la députée insoumise Mathilde Panot qui les a accompagnés dans leur parcours judiciaire.

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