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Gérald Darmanin : ses trois chantiers prioritaires à l'Intérieur

Gérald Darmanin s’installe au ministère de l’Intérieur à 37 ans.[Thomas SAMSON / AFP]

Nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a peu de temps pour prendre ses marques, tant les dossiers qui l'attendent sont brûlants.

Remplacer la clé d’étranglement

L’ex-ministre de l’Action et des Comptes publics (37 ans) vient de succéder à Christophe Castaner dans un climat très tendu autour des forces de l’ordre. Un mouvement dénonçant les violences policières s’est enclenché dans le sillage de la famille Traoré, dont des témoignages ont ciblé la dangerosité de la clé d’étranglement.

Alors que son prédécesseur avait annoncé son interdiction, il avait finalement dû faire marche arrière, la technique étant finalement maintenue jusqu’au 1er septembre. Gérald Darmanin devra donc gérer la question de son remplacement, sans affaiblir les capacités d’intervention des policiers et gendarmes. Un groupe d’experts travaille actuellement sur ce point et doit rendre ses propositions durant l’été.

retrouver la confiance des forces de l’ordre

En parallèle, il faudra à Gérald Darmanin trouver le moyen de retrouver la confiance des forces de l’ordre, échaudées après le manque de soutien de leur ministère face aux accusations de violences. Pour recréer ce lien, Jean Castex s’est rendu dans un commissariat dès le lendemain de sa prise de fonction, pour montrer l’engagement du gouvernement à leur côté. A son ministre de l’Intérieur de prendre le relais.

Les syndicats de policiers ont d’ailleurs déjà mis la pression, demandant un «soutien sans faille» (Alliance), mais aussi «d’aller chercher l’argent pour les policiers» (Unité-SGP-FO) et «qu’il ne referme pas le chantier du Livre blanc» (SCSI-CFDT).

Dévoiler le Livre blanc de la sécurité intérieure

Le Livre blanc de la sécurité intérieure, qui devait initialement être dévoilé au début de l’année, est peut-être le dossier moins «chaud» du moment, mais revêt une importance essentielle sur le fond. Il doit donner la direction de la politique sécuritaire du pays pour les prochaines années. Le but est notamment de s’adapter aux nouvelles pratiques des délinquants, au repli communautariste, à l’émergence d’un terrorisme nouveau ou à la cyber criminalité.

Dans le contexte actuel, la question d’une caméra installée sur les agents et l’utilisation des images doit aussi y être abordée. Ce Livre blanc sera vraisemblablement présenté d’ici à l’automne.

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