En direct
A suivre

L'accord sur les salaires à l'hôpital validé par une majorité de syndicats

Des infirmières et des soignants manifestent pour demander de meilleures conditions salariales et allocations de retraite, le 9 juin 2020, devant l'hôpital de Nantes. Des infirmières et des soignants manifestent pour demander de meilleures conditions salariales et allocations de retraite, le 9 juin 2020, devant l'hôpital de Nantes. [Loic VENANCE / AFP]

Vingt-quatre heures après l'annonce d'un accord sur les rémunérations des personnels hospitaliers, trois syndicats majoritaires ont donné leur feu vert vendredi à ce volet phare du «Ségur de la Santé», qui prévoit 7,5 milliards d'euros de revalorisations salariales.

Cet accord majoritaire, portant sur l'ensemble des personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (agents techniques et administratifs), constitue une victoire pour le gouvernement, qui espère une décision similaire concernant un second protocole négocié avec les médecins hospitaliers.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré jeudi vouloir un «accord majoritaire» pour l'entrée en vigueur de ce paquet de mesures, mis sur la table après sept semaines de tractations et une ultime séance de négociation marathon dans la nuit de mercredi à jeudi.

Trois syndicats ont décidé après discussion interne de valider le document : Force ouvrière (deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière avec 24,7% des voix), la CFDT (24,1%) et l'Unsa (5,6%), permettant de franchir le seuil des 50% de représentativité.

Première à annoncer sa signature, la CFDT-Santé a salué dans un communiqué «un accord historique». «Il aura hélas fallu une pandémie mondiale pour que ces professionnels soient enfin reconnus» mais «une grande marche est franchie», a-t-elle estimé.

FO-Santé a indiqué de son côté avoir «reçu un mandat clair de ses instances pour valider le protocole», qualifié de «compromis acceptable», même s'il «ne saurait être le solde de tout compte». Cet accord «marque une certaine reconnaissance au personnel», a souligné de son côté l'Unsa.

Les deux autres syndicats représentatifs, SUD et la CGT, n'ont pas rendue publique leur décision à ce stade, mais ont fait savoir qu'elles étaient très réservées : avec quatre autres organisations, elles appellent à une «journée d'action nationale» le 14 juillet.

«Cette négociation annoncée comme étant celle du règlement des problèmes dans la santé, faite à grand renfort de tapage médiatique, s'est en fait avérée être une mascarade», a dénoncé la CGT, regrettant qu'une partie de l'enveloppe aille au secteur privé.

Retrouvez toute l'actualité Ségur de la santé ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités