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L’absentéisme au travail se stabilise, mais augmente chez les jeunes

L'absentéisme de longue durée chez les jeunes a augmenté de 34 % en deux ans. L'absentéisme de longue durée chez les jeunes a augmenté de 34 % en deux ans.[Free-Photos/Pixabay ]

L'absentéisme des salariés du privé est resté stable en 2019 par rapport à l'année précédente, selon le 12e baromètre du groupe de conseil Ayming publié mercredi. En moyenne, chaque salarié a été absent 18,7 jours l'an dernier, contre 18,6 jours en 2018. Chez les jeunes, la tendance est au contraire à la hausse.

En effet, si le taux d'absentéisme chez l'ensemble des salariés n'a progressé que de 0,01 % entre 2018 et 2019 (de 5,10 à 5,11 %), il a augmenté de 6 % chez les moins de 40 ans l'an dernier, d'après cette enquête réalisée par Ayming en mars et avril auprès de 45.403 entreprises du privé employant 1,92 million de personnes.

Plus inquiétant encore, l'absentéisme de longue durée (de plus de trois mois) chez les jeunes s'est accru de 9 % en 2019, et de 34 % en deux ans. «Ces générations n'ont plus le même rapport sacrificiel au travail que leurs aînés : les jeunes sont plus attentifs à leur santé et à leur bien-être au travail», explique au Figaro Fabienne Mestdagh, experte de la qualité de vie au travail chez Ayming. 

Ainsi, l'écart en termes d'absentéisme, toutes durées confondues, entre les «40 ans et moins» et les «41 ans et plus» a «continué de se réduire». Il reste malgré tout plus élevé que les plus âgés : 5,9 % contre 3,9 %. Entre les femmes (5,8%) et les hommes (3,6%) au contraire, «l'écart continue de se creuser», les femmes «restant plus exposées aux emplois précaires et moins qualifiés et gérant, pour une majorité d'entre elles, les charges familiales», note Ayming. L'absentéisme est également supérieur pour les salariés à temps partiel comparés à ceux à temps plein. Il a augmenté en 2019, passant à 5,8 % contre 4,6 % pour les salariés à temps plein.

Un absentéisme qui s'auto-alimente

Lorsque l'on observe les secteurs d'activité, trois d'entre eux, où l'absentéisme était «en accroissement continu» au cours des trois années précédentes, enregistrent un recul en 2019 : le commerce (- 9 %), l'industrie (- 9 %) et la santé (- 8 %). A l'inverse, il grimpe de 9 % dans les services.

Enfin, à noter que l'absentéisme appelle l'absentéisme. Plus de quatre salariés sur dix (41 %) absents en 2019 «se sont absentés plus d'une fois», selon un sondage Kantar réalisé en janvier auprès de 1.000 salariés du privé. Avec le risque que cet absentéisme répété fasse tache d'huile dans l'entreprise. Au sein «des équipes où les absences sont régulières, deux fois plus de salariés se sont absentés, ou y ont pensé», par rapport aux équipes où il y a moins d'absents, selon l'étude. «Une des causes possibles est l'impact négatif de ces absences sur les présents», qui disent avoir «davantage de charge de travail» et «être plus fatigués», explique le groupe Ayming.

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