Comme le Haut conseil de la santé publique (HCSP), l'académie nationale de médecine estime que les masques grand public réutilisables doivent être privilégiés dans l'espace public, «pour d'évidentes raisons économiques et écologiques».
Pour l’académie, les masques jetables, dits «chirurgicaux», doivent être réservés aux «activités de soins» et aux «personnes malades ou en isolement».
«Si les masques alternatifs ont des performances légèrement inférieures à celles des masques chirurgicaux en termes de filtration et d'étanchéité, ils offrent généralement de meilleures qualités de confort et de "respirabilité"», a-t-elle assuré.
De même, les masques en tissu «sont réutilisables après chaque cycle de lavage-séchage tant que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont pas altérées», a-t-elle ajouté, alors que la plupart d'entre eux sont homologués pour 10, 20 ou 50 lavages maximum. En revanche, «ils doivent être changés lorsqu'ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d'une journée».
Ainsi, les masques grand public «peuvent être lavés à la main ou en machine, avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60°C n'étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains», a expliqué l'académie.
«Le port du masque dans la communauté n'est pas facultatif. Se masquer pour protéger les autres est un geste altruiste dont l'efficacité collective est certaine quand tout le monde l'applique», a-t-elle insisté.
Alors qu'«une pléthore d'affirmations souvent contradictoires entretient la confusion générale», elle recommande «que l'obligation du port du masque, systématiquement associée aux mesures de distanciation, soit instaurée dans tous les lieux publics, clos et ouverts, selon des règles faciles à comprendre, à appliquer et à contrôler» et «qu'une information claire et simplifiée sur l'usage des masques soit largement diffusée».