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Des laboratoires dans l'«illégalité» font payer pour des résultats plus rapides aux tests PCR

Puisque les tests PCR sont intégralement remboursés par la Sécurité sociale, il n'est pas justifié de faire payer les patients. Puisque les tests PCR sont intégralement remboursés par la Sécurité sociale, il n'est pas justifié de faire payer les patients. [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

En cette période de pandémie, il n'est pas rare de voir des files d'attente se former devant la porte des laboratoires. Plus d'un million de tests PCR au coronavirus sont réalisés chaque semaine en France et l'explosion de la demande a un impact sur les délais de traitement. Certains établissement n'hésitent pas à proposer des résultats plus rapides à leurs patients, à condition qu'ils paient.

Les tests sont pourtant officiellement gratuits, pour tous et sans ordonnance, depuis la fin du mois de juillet. Mais, dans un laboratoire du centre de Paris, les équipes d'Europe 1 se sont vues proposer des résultats en «24 à 48 heures maximum» pour «80 euros hors taxe, 96 euros TTC». Même chose à Saint-Denis, en région parisienne, au prix de 100 euros cette fois-ci.

Un procédé qui ne se justifie pas puisque ces tests sont entièrement pris en charge par la Sécurité sociale. Le patient ne devrait donc pas dépenser un centime. Mais ces laboratoires comptent notamment sur les situations d'urgence rencontrées par certains patients. Ceux qui, pour une raison ou une autre, un voyage par exemple, ne peuvent pas attendre une semaine pour savoir s'ils sont positifs au coronavirus ou non.

Jugée «révoltante», cette pratique est condamnée par les syndicats de la profession. Espérant «un cas isolé», François Blanchecotte, président du Syndicat national des biologistes, envisage de se rapprocher «du Conseil de l'ordre ou de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)».

Contacté par Europe 1, le ministère de la Santé confirme : «Tout laboratoire qui mettrait en place un tel système serait dans l'illégalité». Insistant sur le fait que ce procédé «va à l'encontre de la politique de test mené en France», le ministère prône «la solidarité» et la «responsabilité» plutôt que le «chacun pour soi».

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