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Score-carbone : tout savoir sur ce dispositif qui pourrait bientôt vous aider à consommer plus vert

Ce score-carbone est un indicateur des émissions de CO2 produites durant tout le cycle de vie du produit ou du service. Ce score-carbone est un indicateur des émissions de CO2 produites durant tout le cycle de vie du produit ou du service.[Mehrad Vosoughi/Unsplash]

Il pourrait bientôt apparaître sur tous les emballages. Le score-carbone, proposé par la Convention citoyenne pour le climat, doit permettre d'informer les consommateurs sur l'impact environnemental des produits qu'ils achètent.

Une mesure des émissions de CO2 d'un produit

Ce score-carbone, ou CO2-score comme l'appelle la Convention citoyenne pour le climat, est un indicateur des émissions de gaz à effet de serre provoquées par un produit. Il doit «prendre en compte l’entièreté du cycle de vie d’un produit ou d’un service et intégrer les émissions directes et indirectes», expliquent les 150 citoyens de la Convention climat dans leur rapport final, rendu au gouvernement en juin dernier. Ce dispositif, auquel s'est dit favorable cette semaine le Haut conseil pour le climat, va donc plus loin que l'étiquette énergie pour l'électroménager, créée en 1994, qui indique seulement la consommation énergétique des appareils.

La Convention climat a listé les étapes qui doivent être évaluées pour aboutir à ce score-carbone : «fabrication/extraction et acheminement de matières premières, fabrication, stockage, transport vers le lieu de distribution, distribution, consommation… jusqu’à son traitement en tant que déchet ou son recyclage». La création de la méthode de calcul pourrait être confiée «à un organisme public sur la base des normes existantes et/ou du bilan carbone de l’ADEME (l'Agence de la transition écologique, NDLR)».

Un affichage clair et visible

Ce score-carbone, équivalent du Nutri-Score mais du point de vue environnemental et non nutritionnel, serait affiché «sur l’ensemble des produits de consommation ainsi que des supports de vente des services». La Convention citoyenne pour le climat souhaite qu'il soit «facilement et intuitivement lisible avec un code couleur clair» et l'utilisation de «couleurs vives».

Elle réclame également qu'il soit «suffisamment visible par tous en représentant plus de 50 % de l’étiquetage». Il devra «contenir des informations indiquant l’origine du produit et, le cas échéant, les différents pays traversés au cours du processus de production». La Convention climat voudrait par ailleurs que cet affichage soit obligatoire dans toutes les publicités, «de manière claire et suffisamment visible», et que les produits atteignant un seuil maximum soient interdits de publicité. 

Un dispositif qui existe déjà sur la base du volontariat

L'«affichage environnemental» existe déjà en France, mais sur la base du volontariat. Il est expérimenté par plusieurs secteurs pilotes depuis 2017 (appareils électroniques, habillement, ameublement, produits alimentaires, hôtellerie...). 

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, promulguée en février dernier, a instauré un dispositif volontaire d'affichage environnemental, sous forme d'expérimentation de 18 mois. Tous les secteurs sont invités à y prendre part, en priorité celui de l'habillement, particulièrement polluant. A partir d'une analyse du cycle de vie du produit ou du service, celui-ci reçoit une note, de A à E. Elle apparaît ensuite sur son étiquette, suivant un affichage standardisé, composé d'une planète bleue et de l'inscription «Impact environnemental». 

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