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Coronavirus : une campagne de vaccination massive préparée par le gouvernement

D'après une information du quotidien économique Les Echos divulguée ce lundi 16 novembre, le gouvernement prépare activement une campagne de vaccination massive contre le coronavirus. La France aurait ainsi fait part de son souhait de réserver 90 millions de doses de vaccins auprès de plusieurs fournisseurs et provisionné 1,5 milliard d'euros pour 2021.

Les prémices d'une campagne historique. Dans cet article signé de la journaliste Solveig Godeluck, la stratégie vaccinale anti-Covid de la France semble donc bel et bien prendre forme. Et si celle-ci devrait être mise en place en un temps record, elle ne se fera pas moins par étapes successives, dans le but d'offrir à la population un - voire plusieurs - sérum, le plus sûr et efficace possible.

Obtenir d'abord le feu vert de la Haute autorité de Santé

La première phase, et non des moindres, devra d'abord venir, dans quelques semaines, de la Haute Autorité de santé (HAS). Cette autorité publique indépendante de l'Etat, qui a entre autres missions celle d'évaluer d’un point de vue scientifique l’intérêt médical des médicaments et donc des vaccins avant leur mise sur le marché, doit en effet rendre un avis sur les populations à cibler en priorité, c'est-à-dire celles qui seront vaccinées en premier.

Dans le même temps, l'Agence européenne du médicament aura, elle, délivré la première autorisation de mise sur le marché conditionnelle, probablement avant la fin de l'année. «L'Europe n'a pas affiché de critère strict, mais il est admis que 50 % d'efficacité pourrait suffire pour obtenir le feu vert», souligne le quotidien économique. Ce faisant, la HAS pourra alors dans la foulée concrètement dire où et comment le vaccin sera administré.

«Le ministre de la Santé, Olivier Véran, pourra donner le top départ d'une campagne de vaccination extraordinaire, plus massive que celle qui avait été lancée lorsque la grippe H1N1 avait fait trembler la France, en 2009», compare encore Les Echos.

Après l'annonce, le 9 novembre dernier, par les laboratoires Pfizer et BioNTech d'un potentiel vaccin anti-Covid «efficace à 90 %», le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé, trois jours plus tard, que la France avait acheté 50 super-congélateurs pour stocker ce sérum, qui doit être conservé à -70°C.

Plusieurs labos engagés dans la course

«Nous nous préparons pour commencer le plus tôt possible une campagne vaccinale», «c'est un chantier monumental», avait déclaré à ce sujet Olivier Véran. Objectivement, le vaccin de Pfizer est donc le premier à être dans les starting-blocks et intégrer le processus de vérification, avant de pouvoir espérer être offert aux Français.

Mais d'autres acteurs sont également engagés dans la course. A commencer par le Français Sanofi-Pasteur dont le patron, Olivier Bogillot, a indiqué, dimanche soir sur CNEWS, avoir obtenu des résultats probants lors de la phase II, réalisée sur plusieurs centaines de patients.

Résultat : le laboratoire tricolore est suffisamment confiant pour pouvoir, a-t-il préciser, commercialiser ses doses dès le mois de juin 2021. A noter par ailleurs que le vaccin de Sanofi-Pasteur présente un avantage de poids, puisque, selon Olivier Bogillot, contrairement à celui de Pfizer, il pourra se conserver comme celui de la grippe, c'est-à-dire dans un réfrigérateur standard.

35 millions de Français pourraient être vaccinés dès 2021

«Nous allons voir arriver plein de vaccins les uns après les autres», sait donc déjà Elisabeth Bouvet, la présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS, citée par Les Echos. Avec son équipe, c'est elle qui aura la lourde tâche de piloter cette «campagne inédite». Sur les 90 millions de doses qui auraient été pré-réservées à compter du premier semestre 2021, sept fournisseurs au total seraient concernés, notamment via les pré-commandes européennes. 

Dans le meilleur des cas, c'est à dire si tous les vaccins concernés font leurs preuves, la France ambitionne de vacciner au total 45 millions de personnes - dont 35 millions sur la seule année 2021 - à raison de deux doses pour chacune d'entre elles. 

En termes de calendrier, les premières livraisons interviendraient mi-janvier 2021, avec 4,4 millions de doses du britannico-suédois AstraZeneca et 3,5 millions de doses de l'alliance germano-américaine BioNTech Pfizer. Les vaccins des biotechs américaines Moderna (annoncé efficace à 94,5% ce lundi 16 novembre, NDLR) et Novavax pourraient suivre dès février, avant Sanofi en juin donc.

Pour mettre en branle ce chantier vaccinal qui s'annonce déjà colossal, «une provision de 1,5 milliard d'euros a été votée dans le budget 2021 de la Sécurité sociale, afin d'acheter les vaccins, mais aussi d'organiser la logistique et de rémunérer ceux qui distribuent, inoculent ou tracent administrativement chaque injection», souligne enfin Les Echos.

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