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Loyers impayés : des associations réclament une année sans expulsions

Les associations lancent un cri d'alarme face à la vague de loyers impayés et d'expulsions locatives qui se profile. [PATRICK KOVARIK / AFP]

Elles réclament un souffle d'air pour soulager les locataires. Devant l'inquiétante et importante hausse du nombre de loyers impayés, plusieurs associations de locataires ou dédiées au logement réclament un moratoire sur les expulsions.

Comme le souligne franceinfo, les Agences départementales pour l'information sur le logement ont reçu le mois dernier 15 % d'appels à l'aide en plus.

Un chiffre déjà significatif mais qui pourrait très vite bondir, selon Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement interrogé par la radio publique.

Pour lui, dans le contexte de la crise sanitaire, des mesures fortes doivent donc s'imposer, et ce, de toute urgence.

2021, expulsions année zéro ?

«Si on ne fait pas quelque chose maintenant, on va vers la catastrophe l'année prochaine, assure-t-il. Il faut une année zéro en termes d'augmentations des loyers et une année zéro en termes d'expulsions locatives».

Un cri d'alarme alors que la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a lancé précisément, ce lundi 16 novembre, un Observatoire des impayés. Une initiative dont certains jugent pourtant l'utilité limitée, dans la mesure où le phénomène est difficile à quantifier en temps réel. Les procédures sont en effet souvent lancées après plusieurs mois de retard dans les paiements.

Une donnée fondamentale qui pourrait d'ailleurs gêner le deuxième objectif de cet observatoire : celui d'anticiper la vague de loyers impayés à venir pour tenter de l'endiguer.

Reste que dans tous les cas, quelles que soient les dispositifs retenus, rien ne se fera sans argent.

A elle seule, la Fondation Abbé Pierre estime par exemple qu'il faudrait consacrer 200 millions d'euros à un fonds pour aider les locataires avant les impayés.

«Beaucoup de personnes ont priorisé le loyer en rognant sur les autres dépenses, explique Marie Rothhahn, juriste pour la Fondation, comme l'illustre notamment la hausse du recours à l'aide alimentaire».

L'un des enjeux serait donc plutôt d'aider les plus précaires à payer leur loyer et d'y maintenir les plus fragiles afin de ne pas tomber dans la spirale du surendettement.

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