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Christophe Castaner fait une «déclaration d'amour» aux journalistes

L'ancien ministre de l'Intérieur a pris la plume pour rassurer les journalistes. [Ludovic MARIN / AFP]

Dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche de ce 22 novembre, le chef de file des députés En Marche (LREM) Christophe Castaner fait une déclaration «d'amour» aux journalistes, alors que la proposition de loi «sécurité globale» suscite l'inquiétude des rédactions et des ONG.

Le texte, examiné actuellement à l'Assemblée dans un climat tendu, prévoit à l'article 24 la pénalisation de la diffusion d'images d'un policier ou d'un militaire «dans le but manifeste qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique».

Alors que de nombreux reporters s'inquiètent des menaces pour la liberté d'informer, Christophe Castaner veut rassurer la profession : «Nous venons de vivre une semaine pleine de malentendus, d'incompréhensions, de craintes parfois. Une semaine qui nous pousse à vous écrire pour une déclaration d'amour peu usuelle», écrit-il, dans un texte co-signé par les deux rapporteurs de la proposition de loi, Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, ainsi que la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet et le député Bruno Studer.

«Vous nous connaissez, responsables de la majorité, et vous n'avez pas toujours été tendres avec nous. Mais comment vous en vouloir ? C'est votre rôle d'informer, de critiquer, de commenter», développe-t-il, admettant avoir eu des «différends» avec des journalistes.

defendre la liberte d'«EGRATIGNER»

Le président des députés LREM poursuit en assurant qu'il est «hors-de-question» de s'immiscer dans les salles de rédaction et les reportages, ainsi qu'imposer aux journalistes «de s'accréditer» pour couvrir une manifestation. «Votre liberté de ton, c'est notre liberté démocratique», lance-t-il. Christophe Castaner défend ensuite le contenu de l'article 24, destiné à «mieux protéger les forces de l'ordre, sans jamais porter atteinte à la liberté d'informer». Un amendement a été ajouté pour préserver la «liberté de la presse».

Les quatre députés veulent marquer leur attachement aux missions des journalistes, refusant de les confondre avec les «bonimenteurs de haine». «A l'heure où l'on peut mourir pour un dessin, nous voulions vous dire (...) que nous continuerons à défendre votre liberté d'écrire, de produire et de nous égratigner», concluent-ils.

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