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À Nice, les victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 vont enfin avoir accès au dossier

[JACQUES MUNCH / AFP]

Ce vendredi matin, les membres du Conseil d’Administration de l’association Promenade des Anges ont été reçu par la juge d’instruction en charge du volet «sécurité» de l’enquête.

L’audition a duré quatre heures. Les quatre dirigeants de l’association de proches de victimes de l’attentat qui a frappé Nice le 14 juillet 2016 ont été reçus au palais de justice de Nice par les magistrats en charge du volet «sécurité» de l’enquête et notamment par la juge d’instruction Chantal Russo.

Une rencontre importante pour les parties civiles et leur avocat Maître Jérémie Assous qui vont enfin avoir accès au dossier, quatre ans et demi après la tragédie qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés sur la Promenade des Anglais.

«Malgré la présence de fautes caractérisées, personne n’a été mis en examen»

«La juge a été à l’écoute et nous a accordé le temps nécessaire, explique Anne Gourvès, co-présidente de l’association Promenade des Anges. Nous allons maintenant pouvoir consulter les 5.000 pièces de la procédure. Mais nous ne pouvons pas nous empêcher d’être révoltés par la lenteur de la justice. Parmi les parties civiles qui sont de nationalité étrangère, certaines s’interrogent sur cette lenteur. Elles se demandent si les magistrats instructeurs n’ont pas subi des pressions. En effet, malgré la présence de fautes caractérisées, personne n’a été mis en examen».

Les proches des victimes de la tragédie regrettent également le manque de moyens financiers de la justice notamment pour réunir la totalité des 165 parties civiles.

«Nous réclamons justice pour ne pas avoir à réclamer vengeance»

Ils dénoncent aussi la «piètre qualité» du premier rapport d’expertise mené sur l’efficacité qu’auraient eu des plots en bétons pour stopper le camion fou, s’ils avaient été installés autour de la zone où se trouvaient les spectateurs du feu d’artifice. L’expert devrait remettre son rapport en juin prochain sur cet élément important relatif à l’enquête.

«Nous réclamons justice pour ne pas avoir à réclamer vengeance, insiste Anne Gourvès. Nous voulons également connaitre la position ce soir-là sur le terrain de chaque policier national, de chaque policier municipal et de chaque militaire de l’opération Sentinelle».

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