Réfugié au Liban depuis près d'un an, Carlos Ghosn n'en a pas fini avec la France. L'ancien patron de l'Alliance Renault-Nissan est visé par une enquête du fisc français et risque un «méga-redressement». En ligne de mire : le déménagement fiscal de l'homme d'affaires aux Pays-Bas, en 2012.
Selon les informations de Libération, la Direction nationale des vérifications de situations fiscales (DNVSF) soupçonne une opération fictive et tente de déterminer si l'ancien patron de Renault a artificiellement quitté la France à ce moment-là. A l'époque, Carlos Ghosn affirmait résider à Amsterdam, ce qui l'autorisait en théorie à payer ses impôts aux Pays-Bas.
À LA UNE – Le fisc français saisit directement Carlos Ghosn au porte-monnaie
Près de 13 millions d'euros ont déjà été saisis sur son patrimoine. #CarlosGhosn #Nissan #Renault
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L'enquête est toujours en cours mais 13 millions d'euros auraient déjà été saisis sur les biens et comptes de l'ancien président de Renault-Nissan, à titre conservatoire. Une information que Bercy n'a pas confirmée, mais qui concernerait notamment l'hypothèque provisoire de l'appartement parisien de Carlos Ghosn.
La même procédure a été appliquée à la moitié d'une villa dans les Yvelines et l'homme d'affaires aurait demandé le gel de 538.000 actions Renault ainsi que d'autres titres et créances, pour près de 500.000 euros, selon Les Echos.
Un examen contradictoire de la situation fiscale de Carlos Ghosn avait été lancé quelques semaines après son départ de Renault, en avril 2019. Ce genre de contrôle peut prendre plusieurs mois. L'ancien magnat de l'automobile a engagé des négociations avec Bercy et la notification du redressement doit encore être confirmée.