Dans la foulée de l'affaire Olivier Duhamel, la parole de centaines de personnes s'est libérée et le hashtag #MeTooInceste a vu le jour sur les réseaux sociaux.
Sur le modèle du mouvement #MeToo, des milliers de tweets ont été publiés ces derniers jours. Ce hashtag était en quatrième position sur Twitter ce samedi 16 janvier.
#metooinceste
Mon père. De mémoire, de mes 6 à 12 ans. J'ai fini par réussir à parler...la 1ère fois, complètement torchée, le jour de mes 18 ans, devant une boite à un inconnu qui bossait pour la croix rouge (toi j'aimerais te retrouver).— Lily (@Zoulily) January 16, 2021
J'avais 13 ans, lui 26. C'était mon oncle. Officier dans la Marine. La justice l'a condamné à 1an avec sursis. Il est maintenant coach agile (c'est de mauvais goût), père d'une petite fille de 13 ans et vit sa meilleure vie. #metooinceste
— Camille Gillet (@Gillet_Camille) January 16, 2021
J'avais 5 ans. C'était un cousin de 39 ans. 32 ans d'#AmnesieTraumatique #metooinceste #StopPrescription pic.twitter.com/P8inCilpQ1
— Mié Kohiyama (@MiKohiyama) January 16, 2021
J'avais 6 ans, puis 7, 8 et enfin 9 ans lorsque mon frère m'a violé.
Tout ce que je fais aujourd'hui, c'est pour me réconcilier avec l'enfant que j'étais et que j'ai si souvent l'impression d'avoir abandonné... Regarde ce qui se passe aujourd'hui. C'est beau non ?#metooinceste pic.twitter.com/YGnEPojtBY— Laurent Boyet (@assopapillons) January 16, 2021
Selon le mouvement féministe #Noustoutes interrogé par l'AFP, «ces témoignages viennent confirmer ce que disent et répètent depuis de nombreuses années [les professionnels de la protection de l'enfance] : les personnes qui commettent le crime d'inceste viennent de tous les milieux [et les victimes] ne sont pas entendus». «Nous aurions la possibilité de détecter ces violences très vite et de les faire cesser» avec des campagnes de prévention massives, estime le mouvement.