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Polémique à l'IEP Grenoble : «les syndicats étudiants doivent s'interroger sur leurs valeurs» estime la ministre Frédérique Vidal

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, s’en est vivement prise aux syndicats étudiants, après l’affichage sur les murs de l’IEP de Grenoble des noms de deux professeurs qu’ils accusent d’islamophobie, et la diffusion des images sur les réseaux sociaux.

L’Unef est particulièrement visée, puisque la branche locale de ce syndicat avait publié sur ses comptes les photos des affiches collées, où l’on pouvait notamment lire «des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue». L’identité des deux professeurs était également relayée, et leurs photos s’étaient retrouvées sur les réseaux sociaux.

Frédérique Vidal a jugé la diffusion de ces affiches «intolérable». «Je ne peux que condamner les faits très fortement, comme tous les faits qui consistent à afficher des noms, des injures à côtés de ces noms, et donner en pâture sur les réseaux sociaux des enseignants chercheurs», a-t-elle indiqué sur Europe 1.

Elle a poursuivi, expliquant que les syndicats, dont le rôle est de trouver des compromis et de la sérénité dans des moments comme celui-là, ont été «un échec complet». S’ils ont leur place au sein de l’université, «c’est à eux de s’interroger sur leurs valeurs et leur histoire», a-t-elle affirmé. «On ne peut pas débattre sereinement à partir du moment où l’on prend position aussi violemment pour ou contre».

De son côté, l’Unef Grenoble a reconnu une «maladresse» dans sa communication, en retirant les images qui visaient nommément les enseignants. Le syndicat réclame cependant toujours des sanctions à l’encontre des professeurs visés.

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