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Le Sénat veut la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire

Les sénateurs de droite veulent envoyer «un signal fort».[Philippe LOPEZ / AFP]

La majorité sénatoriale de droite a voté mercredi un amendement à la loi contre le séparatisme, prévoyant la possibilité de suspendre les allocations familiales pour lutter contre l'absentéisme scolaire.

Son but est de rétablir la possibilité de suspendre ces allocations, ainsi que celle donnée lors de la rentrée scolaire, selon un cadre bien établi, qui privilégiera le dialogue et sera «proportionné et gradué». Ce serait «un signal fort», estime le député LR Jacques Grosperrin. «Le premier respect des principes de la République c'est d'aller à l'école de la République», a-t-il souligné.

Signé par de nombreux sénateurs Les Républicains, dont leur chef de file Bruno Retailleau, il a été largement adopté, avec 210 voix pour et 125 voix contre. Il pourra en revanche être supprimé par les députés lors du retour du texte à l'Assemnlée nationale.

Jean-Michel Blanquer comprend «l’intention»

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a expliqué comprendre «l’intention» mais qu’il préférait «appliquer le droit existant». «Il y a un point que je partage, c'est le respect de l'obligation scolaire», a-t-il ajouté. A gauche, l’amendement a provoqué de vives réactions.

«Je ne crois pas qu'il y ait des parents laxistes ou complices», a estimé l'ex-ministre socialiste des Familles Laurence Rossignol. Elle a plutôt appelé à «aider les parents à être parents» et soulignant qu' «un enfant qui ne va pas à l'école mange quand même».

Juste avant, le Sénat avait voté, à l'unanimité cette fois, un amendement du groupe CRCE à majorité communiste visant à garantir la liberté pédagogique de l'enseignant contre l'opposition des élèves ou de leurs familles. Le ministre de l'Education nationale avait demandé son retrait. La chambre haute a également voté un amendement du gouvernement relatif à la formation des enseignants. Il prévoit que les contenus de la formation initiale concernant «le principe de laïcité» soient précisés par un arrêté de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur.

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