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Roissy : après plus d'un mois et demi, pourquoi 6 Algériens sont-ils toujours coincés à l'aéroport ?

Six Algériens sont coincés à Roissy depuis le 26 février dernier. Six Algériens sont coincés à Roissy depuis le 26 février dernier. [© Martin BUREAU / AFP]

Ils sont littéralement bloqués à l'intérieur de l'aéroport, maintenus là par la police aux frontières (PAF). Faute de visas à jour, six Algériens sont contraints de vivre et dormir à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis fin février. Un «scandale» pour le député du Val d'Oise Aurélien Taché, qui a écrit à Emmanuel Macron.

Bloqués dans la zone internationale de l'aéroport parisien par laquelle ils transitaient, ces six Algériens en provenance de la Grande-Bretagne n'ont pu regagner leur pays d'origine, qui a fermé ses frontières du jour au lendemain. Sans visa ou titre de séjour valide, ils n'ont pas non plus été autorisés à débarquer sur le sol français, ni à retourner en Angleterre. Une situation ubuesque que dénonce le député (Nouveaux Démocrates) du Val d'Oise, Aurélien Taché.

«Leur quotidien est un enfer»

«Cette situation aussi surréaliste que honteuse ne peut plus durer ! Il ne s’agit pas de tourisme, il ne s’agit pas de confort, il s’agit de dignité humaine», a-t-il ainsi fait savoir ce jeudi 15 avril, après avoir tenté sans succès d'aller à leur rencontre, repoussé par la police aux frontières (PAF). L'élu a finalement directement adressé un courrier au président de la République Emmanuel Macron, à qui il réclame leur prise en charge immédiate et leur retour vers leur pays d'origine.

«Certains sont âgés, malades... Leur quotidien est un enfer. Ils dorment à même le sol et souffrent de carences alimentaires», explique Aurélien Taché, qui évoque – dans sa lettre – des «conditions de vie insoutenables pour des personnes déjà fragiles [...] auxquelles s'ajoute une grande détresse psychologique».

Pas de réponse à ce stade

Interrogée à ce sujet par Le Parisien ce jeudi 15 avril, Me Karima Hadj Saïd, l'une des avocates de ce groupe de naufragés, assure que «tout le monde se renvoie la balle dans ce dossier». Impuissante, elle a saisi le ministère de l'Intérieur «sans réponse» à cette date, regrette-t-elle.

«Les autorités françaises doivent prendre leurs responsabilités en offrant un accès aux soins et un hébergement» à ces citoyens algériens «qu'on préfère cacher», a quant à lui fait savoir Aurélien Taché qui attend de son côté une réponse du chef de l'Etat à ce sujet. Mais le Quai d'Orsay a répondu qu'il avait déjà «essayé de débloquer la situation tant auprès des représentants algériens en France qu'au niveau diplomatique».

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